©liinformateur.net – 21 juillet 2020 – 13h40 (Lomé)

Sauver le soldat IBK, c’est l’épineuse opération qu’a entamé la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest au Mali depuis quelques semaines déjà. Une première puis une deuxième mission ont été dépêchées au Mali sans grand succès pour le moment. Il est annoncé une troisième mission plus renforcée pour tenter d’obtenir des concessions de la part du mouvement du 05 juin.

La seconde mission de la Cédéao, dirigée par l’ex-président nigérian Goodluck Jonthan a quitté le Mali s’en réussir à faire fléchir le mouvement du 05 juin. Ce dernier a d’ailleurs rejeté catégoriquement les propositions de la mission et continue d’exiger le départ du pouvoir d’Ibrahim Boubakar Kéita. Pour éviter le pourrissement de la situation, une troisième mission de plus haut niveau est attendue à Bamako jeudi.

Cette fois la Cédéao dépêche les présidents ivoirien Alassane Ouattara, sénégalais Macky Sall, ghanéen Akofu Ado et nigérien Mahamadou Issoufou. On s’imagine que ces quatre présidents seront également porteurs du même message que la précédente mission, savoir le maintien en poste d’IBK contre la formation d’un gouvernement d’union nationale, la mise en place d’une nouvelle cour constitutionnelle qui va réexaminer les résultats des dernières législatives. Pour la Cédéao, la démission du président Kéita est « une ligne rouge« .

Quelle sera l’attitude de la contestation qui a déjà maintenu son appel à la désobéissance civile ? Difficile de la prédire mais fort d’un soutien populaire qui ne faiblit pas, la contestation va sans doute continuer de jouer dans la surenchère espérant obtenir plus que ce qui est proposé actuellement par le gouvernement.

La troisième mission « sauver IBK » s’annonce aussi périlleuse mais pas impossible. La contestation a contre elle la montre. Plus la crise va durer dans le temps plus il lui sera difficile de compter sur la mobilisation populaire.