Togo : Adoyi démis de ses fonctions à l’OTR, premier signe de la fin de l’impunité ?
©liinformateur.net – 10 septembre 2020, 13h04 (Lomé) – Adoyi démis de ses fonctions à l’OTR, c’est la nouvelle qui a fait l’effet d’une bombe au Togo. Depuis mercredi 09 septembre, Essowavana Adoyi n’est plus le commissaire des impôts de l’Office Togolais des Recettes (OTR). Par décret présidentiel, il a été remercié avec effet immédiat. Cela s’apparente à une sanction de celui qui est également l’un des ténors du parti au pouvoir. Sans connaitre les réelles raisons qui ont milité à cette démission, beaucoup veulent y voir la fin d’une ère d’impunité au sommet de certaines institutions du pays.
Le moins que l’on puisse dire c’est que Essowavana Adoyi, également promus au grade de colonel des Forces Armées Togolaises il y a moins de 2 mois, fait partie de la classe des « grands« . On peut même le classer parmi les supposés « intouchables » de la République, du moins jusqu’à ce 09 septembre où il a été démis de ses fonctions. Qu’a-t-il fait ? On n’en saura sans doute jamais les réelles raisons, mais il se dit qu’il paye sa violation flagrante des mesures restrictives mises en place dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
En effet, une courte vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux depuis dimanche dernier montre le commissaire dans une grande fête à son domicile. On peut y voir que les invités à ce festin était très nombreux et beaucoup n’étaient même pas en masque, tout le contraire de ce qui est recommandé en ces temps de pandémie. La sanction a donc suivi quelques jours après. Est-ce un signe prémonitoire ?
Au Togo, il se dit qu’il y a des intouchables, des gens qui malgré leurs écarts de comportement ne peuvent être sanctionnés, tant ils sont stratégiques à la survie du grand parti au pouvoir. Le commissaire Adoyi en faisait certainement partie. Du coup, en le délogeant de son perchoir des impôts, le pouvoir semble envoyer un message fort. Une page se tourne…
Désormais, dans le cercle fermé des seigneurs, chacun doit être sur ses gardes. On ne tolérera plus le moindre écart de comportement. Ce n’est pas parce qu’on est un haut placé, qu’on doit se croire au dessus de la mêlée. Que ce soit pour avoir violé les mesures barrières ou pour une autre raison qu’Adoyi est débarqué de son poste, les autres doivent lire le message qu’envoie le chef de l’Etat : plus personne ne doit se croire intouchable.
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