©liinformateur.net – 15 septembre 2020, 07h05 (Lomé) – Kokou Dékpo Daniel plus connu sous le nom de prophète Esaïe a passé la nuit de lundi à mardi au Service Central des Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC). Il y a été convoqué pour affaire le concernant, après un interrogatoire de plusieurs heures, il n’est pas rentré chez lui. Gardé par le SCRIC, « l’homme de Dieu » devrait passer devant un juge mardi 15 septembre.

Le prophète Esaïe a fait des sorties publiques ces derniers jours dans des vidéos et audios pour livrer le contenu de ce qu’il appelle la vision de Dieu pour le Togo. Selon lui, le souverain créateur aurait arraché le pouvoir des mains de Faure Gnassingbé pour le donner à Agbéyomé Kodjo ; il croit savoir que les résultats de la dernière présidentielle ont été manipulés en faveur de Faure Gnassingbé et que Dieu rétablirait les choses très bientôt. Ce sont ces prétendues « révélations » que le SCRIC a cherché à comprendre.

Si Kokou Dékpo a été gardé pour être présenté au juge d’instruction c’est sans doute parce que la justice a des éléments « sérieux » contre lui. On peut aisément deviner la suite. Le juge devrait faire interdiction au prophète de parler à nouveau de l’élection présidentielle du 22 février et le placer probablement sous contrôle judiciaire avant de le remettre en liberté. Le scénario peu probable mais plausible c’est qu’il soit déposé.

Agbéyomé Kodjo lui-même, Fulbert Attisso, Brigitte Adjamagbo-Johnson… ont connu quasiment le même sort. Ils sont ressortis libres après être passés devant le doyen des juges d’instruction qui les a placé sous contrôle judiciaire.