©liinformateur.net – 21 octobre – 13h22 (Lomé) Le nouveau ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, Dodzi Kokoroko, est plus que jamais décidé à mettre de l’ordre dans son ministère. La rigueur légendaire qu’on connait à cet homme qui a transformé le visage de l’université de Lomé, il l’a exporté au ministère. Depuis sa prise de fonction il y a quelques semaines, ses premières décisions et nominations démontrent qu’il veut remodeler ce ministère miné par de nombreux disfonctionnements.

Il y a moins de 2 semaines, le professeur Dodzi Kokoroko procédait à la nomination de nouveaux proviseurs en remplacement d’anciens qui avaient déjà atteint l’âge d’admission à la retraite mais maintenus en poste. Une décision saluée par plusieurs syndicats de l’éducation. Le ministre continue de poursuivre son chemin de reformation du ministère.

Professeur Dodzi Kokoroko veut mettre de l’ordre dans un ministère où le désordre et le laisser-aller ont de tout temps caractérisé les activités. Pour une rentrée des classes réussie, il n’a pas hésité à décaler la reprise des classes d’une semaine pour les élèves, le temps de mettre les choses en place. Dans une lettre adressée aux chefs d’établissements le 19 octobre, le ministre les invitait à acquérir le dispositif de lavage de mains nécessaire pour que les élèves et le monde éducatif soient à l’abri de contagion.

Dodzi Kokoroko s’en prend également à un autre problème crucial, celui des responsables d’établissement qui s’érigent en même temps en gestionnaire des ressources financières. Cela doit cesser, martèle le ministre dans une seconde note adressée aux mêmes destinataires. Le rôle d’économie ou de comptable revient à des agents bien précis et « il ne sera plus admis qu’un économe/comptable soit transformé en vaguemestre ou enregistreur des opérations effectuées par un chef d’établissement », écrit le professeur Kokoroko.

Un nouvel air est peut-être en train de souffler sur le ministère des enseignements, il faut espérer que ce soit durable. Si les premiers pas du ministre rassurent, on l’attend aussi instamment sur deux autres chantiers : accorder les violons avec les syndicats de l’éducation sur les sujets qui fâchent pour une année scolaire 2020-2021 exempte d’agitation et mener une véritable politique de réforme des programmes scolaires, lesquels programmes sont vétustes et loin des besoins du marché, d’où le nombre incalculable de diplômé chômeurs que produit le système scolaire chaque année.

GSK