Togo : Les universités privées préparent la riposte contre la décision du ministre Ihou Watéba
©liinformateur.net – 06 novembre 2020 – 16h21 (Lomé) – La décision de suspension des activités des universités privées prise par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche professeur Majesté Ihou Watéba, passe mal aux yeux des responsables de ces universités. Le Conseil des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur (CEPES) prépare la riposte ; une réunion des universités privées membres du CEPES s’est déjà tenue sur la question.
Au Conseil des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur (CEPES), on n’accueille pas avec gaieté la décision prise par le ministre Majesté Ihou Watéba de faire suspendre toutes les activités en cours dans les universités privées en attendant une « évaluation de l’état des lieux des établissements privés d’enseignement supérieur » qui est « en cours » actuellement selon une note du ministre aux responsables des universités privées. Après une première réunion du CEPES, une seconde est annoncée sur le lundi 09 novembre prochain pour décider d’une réponse à donner à la démarche du ministre.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le CEPES trouve cette décision incompréhensible dans un contexte où les universités préparent activement la rentrée et sont en pleine démarche de recrutement de nouveaux bacheliers. « D’importants frais sont déjà engagés dans des campagnes publicitaires, et tout ça va être arrêté jusqu’à quand ? », s’est interrogé un directeur des études d’une université privée de la capitale que nous avons rencontré.
L’incompréhension de la décision de suspension prise par le ministre est d’autan plus grande au niveau du CEPES que la plupart des universités de ce conseil existent depuis des années déjà, ont fait leur preuve et surtout sont en règle avec les dispositions légales d’autorisation. « Nos diplômes ont toujours été homologués sans problème par le ministère », s’est exclamé notre interlocuteur, qui pense que la note du ministre traduit un manque de considération et de reconnaissance du travail énorme abattu les universités publiques.
Ils sont nombreux au sein des universités privées à penser que la décision du ministre cache avant tout une volonté d’assainissement du secteur de l’enseignement supérieur privé. Des universités privées risquent une retrait de leur accréditation, nous apprend-on ; mais c’est la manière cavalière de l’annonce qui est mal perçue.