Education : Dodzi Kokoroko prive les enseignants d’une manne juteuse
©liinformateur – (Lomé, 03 mars 2021, 14h05) – Voilà une nouvelle note de service du ministre de l’enseignement primaire, secondaire, technique et de l’artisanat qui risque bien de faire grincer des dents dans le secteur de l’éducation. Qu’ils soient du public et surtout du privé, les enseignants imposent de plus en plus les cours de répétition payants dans les écoles avec l’appui des directeurs. Ces cours touchent toutes les disciplines et deviennent une imposition pour les élèves. Le phénomène permet aux enseignants d’arrondir les fins du moins difficiles, mais pour le professeur Dodzi Kokoroko, il n’est plus question que cela se poursuive.

La pratique devient quasiment une règle dans les écoles et prend même le pas sur l’exécution du programme régulier dans les classes. Nombre d’enseignants imposent des cours de répétition payants aux élèves les mercredis soirs et samedis matins et n’hésitent pas dans certains cas à punir des élèves qui n’y prennent pas part.

La participation à ces cours de répétition se fait contre payement de frais qui peuvent varier de 100 francs CFA à 300 francs CFA selon les établissements. Les écoles tant du public que du privé sont touchées par la pratique qui s’impose comme une norme contrairement à la règlementation. Dodzi Kokoroko demande que l’on y mette fin immédiatement.

« Ces cours vénaux imposés ostensiblement aux élèves, s’organisent parfois dans les établissements avec la complicité des chefs d’établissement. Eu égard à cette rupture d’égalité devant les chances pédagogiques, je demande aux enseignants de mettre fin aux cours de répétition dans les établissements scolaires » , écrit le ministre dans une note de service.

De nombreuses parents pensent toutefois que la tenue de ces cours de répétition apporte un soutien scolaire aux élèves et les aide à approfondir les leçons étudier en classe. Mais il existe déjà des cours de soutien et de remédiation pour les élèves en difficulté scolaire.

Les enseignants véreux, pour imposer la nécessité de ces cours, n’hésitent pas à étudier des programmes qui doivent régulièrement être vus en classe au cours de ces séances de cours de répétition. C’est à tout ce désordre que le ministre Kokoroko veut mettre fin.

« Ces cours privés, (…), ne sauraient être confondus avec les cours de soutien et de remédiation. Ceux-ci, relevant de l’organisation pédagogique de chaque établissement scolaire, avec le concours des comités de parents d’élèves, sont gratuits pour les apprenants » , poursuit la note ministérielle.

Il appartient dorénavant aux parents d’élèves de s’opposer à la tenue de ces cours de répétition payants qui tendent à devenir une obligation.

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