Le Togo ne va pas suspendre la vaccination avec AstraZénéca, selon le ministre Ihou Watéba
©liinformateur.net – (Lomé, 15 mars 2021, 21h58) – L’administration du vaccin AstraZénéca est au cœur de toutes les polémiques depuis que des pays européens et quelques-uns en Afrique ont commencé par la suspendre. Outre la Suède, l’Estonie, la Lituanie, la Finlande, le Danemark…, la France et l’Allemagne viennent de s’ajouter à la liste. Au Togo on attend une réaction des autorités allant dans le même sens, mais il n’en sera visiblement rien. Le Togo ne suspendra pas l’administration du vaccin AstraZénéca juste par suivisme. C’est en tout cas ce que répète à qui veut l’entendre le ministre Majesté Ihou Watéba.

Au gouvernement togolais on a une autre lecture des derniers développements autour du vaccin AstraZénéca. Il ne sera pas question de suspendre la campagne de vaccination démarrée le 10 mars dernier et qui entre dans sa seconde phase bientôt. Même si plusieurs pays européens ont suspendu l’administration du vaccin de la firme britannique pour davantage étudier les données le concernant, le Togo ne fera pas cette option. Le débat est même ailleurs à en croire le professeur Watéba.

« Tous les pays qui suspendent la vaccination avec AstraZénéca n’ont produit aucun vaccin eux-mêmes », a laissé entendre le ministre sur les ondes de New World TV où il était reçu lundi 15 mars. Tout semble indiquer une certaine guerre commerciale aux allures géopolitiques, et le ministre se veut rassurant sur les cas de thrombose évoqués.

De tout temps la thrombose a toujours existé et en grand nombre, il serait hasardeux de lier cette maladie à l’administration du vaccin AstraZénéca dans des études scientifiques sérieuses, avance-t-il. Les victimes de thrombose sont des personnes qui auraient potentiellement fait la maladie, vaccination ou pas.

Pour l’heure, les données recueillies sur les personnes vaccinées au Togo ne permettent pas de conclure à des complications. Il y a quelques cas mineurs d’effets secondaires comme l’enflement de la partie piquée, les maux de tête et une légère fatigue. Rien de bien grave pour s’en alarmer mais le suivi reste entier, assure le ministre de l’enseignement supérieur.

Sur la polémique née à la suite de ses propos tenus sur la TVT, le scientifique se veut catégorique : « ceux qui ne voudront pas de la vaccination payeront les soins de leur poche » mais assure qu’il n’est pas question d’en déduire que la vaccination est obligatoire. Elle sauverait des vies d’autant que le variant britannique du Covid est déjà au Togo et en grand nombre.

GSK

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