Agression de chefs d’Etat : une tradition bien française
©liinformateur.net – (Lomé, 08 juin 2021, 18h17) – Le président français Emmanuel Macron a été agressé mardi 08 juin 2021 alors qu’il était en déplacement dans le Tain. Au moment où il se préparait à un bain de foule avec une petite foule venue l’accueillir, on voit un homme agrippé une main du chef de l’Etat français avant de lui asséner une gifle de l’autre main. Les services de sécurité ont immédiatement maitrisé l’agresseur pendant que Macron poursuivait son bain de foule. Un acte immédiatement condamné par l’ensemble de la classe politique française mais qui n’est pas si isolé que ça ; on peut même parler d’une tradition française d’agression de chefs d’Etat.

Emmanuel Macron est bien loin d’être le premier homme politique, encore moins le premier président français à faire l’objet d’une agression de la part de ses compatriotes. Dans leurs déplacements les hommes d’Etat sont souvent la cible de personne qui ont bien envie de faire parler d’eux d’une manière ou d’une autre. De Chirac à Macron, les président français en ont chacun eu pour leur compte.

En 2002, on peut même dire que le président Jacques Chirac a échappé à une tentative d’assassinat. Alors qu’il était dans son véhicule de commandement, on entend un coup de feu dans la foule. C’est l’œuvre d’un certain Maxime Brunerie, 25 ans, qui déclarera plus tard : « Je voulais faire quelque chose d’historique« . Il sera condamné à 10 ans de réclusion criminelle et libéré en 2009.

Le successeur de Jacque Chirac, Nicolas Sarkozy, en a eu également pour sa part d’agression. La scène se passe en 2011 à Brax, un homme de 32 ans, employé municipal d’Agen, agrippe la veste du président Nicolas Sarkozy en train de saluer des habitants rassemblés derrière une barrière de sécurité. Nicolas Sarkozy manque de peu de tomber, L’homme est maitrisé par les services de sécurité, il déclarera plus tard avoir voulu dire au président d’ « écouter les gens qui l’ont élu« . Il sera condamné à six mois de prison avec sursis. 

François Hollande aussi en a eu pour son compte même s’il n’était pas encore président au moment des faits. Alors en campagne pour la présidentielle de 2012, le candidat socialiste participait à la présentation du rapport de la fondation Abbé Pierre sur le logement quand une femme s’est hissée sur le podium et a jeté de la farine sur le candidat. Ce dernier a gardé son calme avant de descendre du podium. L’agresseuse a été très vite maitrisée.

La gifle reçue par Emmanuel Macron s’inscrit dans une longue tradition d’agression dont les hommes politiques français sont victimes et interroge également sur le professionnalisme des services de sécurité autour des chefs d’Etat en France.

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