©liinformateur.net – 24 avril 2020 – 08h15 (Lomé)

Quatre mois après avoir été déclaré vainqueur du second tour de la présidentielle, la victoire de Umaro Sissocco Embalo est enfin reconnue par la Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Dans une note, la communauté des 15 États de l’Afrique de l’Ouest reconnaît que par trois fois la Commission Nationale des Élections de Guinée Bissau a proclamé vainqueur de la présidentielle M. Embalo avec un peu plus de 53% des suffrages devant Domingos Simoes Pereira. Cette reconnaissance vaut de l’or pour celui qui avait lui-même organisé sa propre prestation de serment et a pris ses quartiers au palais présidentiel. Il pourra désormais être associé aux réunions des chefs d’États de la CEDEAO dont il était privé jusqu’à présent.

Mais au plan interne ce n’est pas la fin de la crise. Domingos Simoes Pereira ne s’avoue toujours pas vaincu et refuse de reconnaître les résultats de la présidentielle tels que proclamés par le CNE. D’ailleurs la CNE et la Cour suprême n’ont pas réussi à accorder leur violon sur l’issue du scrutin.

Si la CEDEAO a reconnu la victoire d’Emablo, il n’en est pas de même de son gouvernement dirigé par Nuno Gomes Nabiam. La CEDEAO demande qu’un nouveau gouvernement soit formé avec à sa tête une personnalité issue de la majorité parlementaire. Problème, cette majorité au parlement est détenue par le PAIGC, rival du président. Ce dernier a d’ailleurs fait savoir qu’il allait organiser de nouvelles élections législatives.