©liinformateur.net – (Lomé, 20 juillet 2021,15h30) – C’est ce qu’on peut qualifier de descente aux enfers pour l’humoriste Gogoligo. L’homme qui naguère provoquait le fou rire des togolais, ne suscite désormais plus que pitié. Depuis quelques jours, cet artiste dort dans les locaux de la brigade antigang sur plainte de l’ex capitaine des éperviers Emmanuel Adébayor.

Quelques mois auparavant, Gogoligo et Adébayor filaient-pourtant la parfaite amitié et n’hésitaient pas à l’afficher. Mais la lune de miel a tourné au vinaigre pour on ne sait quelle raison. Et ce sont sans doute les conséquences de ce désamour qui se manifestent dorénavant.

Adébayor porte plainte contre Gogoligo et l’artiste de la chanson Papson Moutité pour diffamation. La mésaventure de l’homme qui faisait rire les togolais avec ses blagues venait de commencer. Et ce n’est pas pour déplaire à ceux qui l’ont apprécié par le passé ; ses comportements depuis un moment sont jugés offensant par ses ex-fans.

Depuis qu’il a réussi à trouver une place dans ce que lui-même désigne par « la grande maison » (allusion au parti Unir – Ndlr), Gogoligo n’a eu de cesse de narguer l’opinion avec ses directs frisant la provocation. Le comédien ne fait plus de scène, son jeu favori c’est désormais la politique. La dernière élection présidentielle lui a suffisamment donné l’occasion de le prouver. Insultes tout va, provocation… toit le contraire de ce qui est prôné par les ténors de Unir.

La grande maison semble s’être réduite aux quatre murs d’un local de garde à vue. Sur les réseaux sociaux, les internautes s’en donnent à cœur joie. Gogoligo ne récolte que ce que lui-même aura semé, disent la plupart. Pour d’autres, cette situation ne marque que les prémices de sa déchéance.

Lui-même en saura-t-il tirer des leçons d’humilité ? Il faut bien l’espérer. Entre la comédie et la politique il y a un grand fossé que seuls les hommes mûrs peuvent franchir.