©liinformateur.net – Lomé, 11 décembre 2021, 07h00 – Le verdict est tombé tôt ce samedi matin. Après plus de 20 heures de procès, Reckya Madougou et co-accusés ont été fixés sur leur sort. Poursuivie pour « financement du terrorisme », ce chef d’accusation sera requalifié : « complicité de financement de terrorisme ».

Au terme de son réquisitoire, le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a demandé de condamner Reckya Madogou à 20 ans d’emprisonnement ferme et à une amende de 75 million FCFA. Dans son verdict rendu, la Cour a suivi presque les réquisitions du ministère public.

La Criet a condamné l’ancienne ministre de la justice de Boni Yayi, à 20 ans de réclusion criminelle et à une amende de 50 millions FCFA pour « complicité d’actes terroristes ».

« Cette cour a délibérément décidé de clouer au pilori une innocente. Je n’ai jamais été et je ne serai jamais une terroriste », a dit Mme Madougou, peu avant l’annonce de sa condamnation.

Il est à noter que l’ancienne garde des Sceaux ne sera pas la seule à être condamnée à 20 ans de prison ferme. En effet, Bio Dramane Tidjani, Sacca Zimé Georges et Mama Touré Ibrahim ont écopé des mêmes peines que l’ancienne Conseillère spéciale du président Faure Gnassingbé.

Le policier Gbassire Mora Mohamed lui, prend pour 5ans et de 2 millions FCFA d’amende. En ce qui concerne Mama Bio Tidjani, il sera seul à être acquitté.

Rappelons que mise en examen et écrouée début mars à Cotonou (Bénin), l’opposante Reckya Madogou est accusée d’avoir financé une opération visant à assassiner des personnalités politiques pour empêcher la tenue du scrutin et ainsi « déstabiliser » le pays.