©liinformateur.net – 05 mai 2020 – 19h26 (Lomé)

La prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire est prévue pour le mois d’octobre. Le camp Ouattara a désigné son candidat en la personne du premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Mais les derniers développements de l’actualité portent à croire que Alassane Ouattara va devoir revoir ses projets.

Amadou Gon Coulibaly pourra-t-il toujours assumer son rôle de « dauphin » désigné du président Ouattara à la présidentielle d’octobre 2020 ? Difficile de répondre à cette question par l’affirmative. M. Coulibaly, victime d’un malaise cardiaque selon certaines sources, s’est envolé pour Paris en fin de semaine dernière pour y subir un contrôle médical selon la version officielle. Aux dernières nouvelles on apprend que Gon Coulibaly a subi un contrôle et s’est fait posé un stent (dispositif métallique maillé et tubulaire, glissé dans une cavité naturelle humaine pour la maintenir ouverte). On apprend surtout que l’homme politique sera en suivi et repos médical pour « quelques semaines ».

Si la réussite de cette opération est un sujet de réjouissance pour l’entourage et la famille politique de Gon Coulibaly, l’annonce de sa convalescence de plusieurs semaines n’est pas sans susciter des interrogations légitimes. Un dauphin convalescent pourra-t-il faire l’affaire pour le prochain scrutin ? Pas si sûre et tout porte à croire que Alassane Dramane Ouattara va devoir revoir ses plans.

Une présidentielle est ce qu’il y a de plus épuisant physiquement et elle requiert plutôt une santé solide pour l’affronter. Pire, l’état de santé du « candidat du président » pourrait être exploiter par l’opposition pour déstabiliser le camp d’en face. Dans ce contexte, il est préférable qu’aucun argument ne soit donné à cette opposition.

Octobre c’est dans 5 mois et dans l’incertitude d’un retour rapide au devant de la scène, Ouattara a besoin d’un plan B. Dans ce cas les regards sont tournés vers le ministre de la défense Ahmed Bakayoko. Longtemps pressenti pour être le véritable dauphin, il n’avait pas recueilli les faveurs d’Alassane Ouattara. Les choses changeraient-ils positivement en sa faveur au cas où ? C’est le wait and see…