Sri Lanka : Gotabaya Rajapaksa échoue dans ses efforts de fuir le pays

©liinformateur.net – (Lomé, 12 juillet 2022, 12h00) – Le personnel de l’aéroport aurait empêché, lundi 11 juillet 2022, le président Gotabaya Rajapaksa d’utiliser la voie VIP pour embarquer sur un vol à destination de Dubaï. Le président sri-lankais a tenté en vain de fuir le pays après que le personnel de l’aéroport s’est mis en travers de son chemin et l’ait forcé à battre en retraite de manière humiliante.

Gotabaya Rajapaksa, qui doit officiellement démissionner mercredi après des mois de manifestations appelant à sa démission, aurait tenté de s’enfuir à Dubaï lundi soir. Les responsables ont déclaré que le personnel de l’immigration avait refusé de laisser le président venir dans la zone VIP de l’aéroport pour tamponner son passeport et qu’il ne passerait pas par les files d’attente ordinaires de peur d’être assailli par le public.

En conséquence, Rajapaksa aurait raté quatre vols vers les Émirats arabes unis, et lui et sa femme ont dû retourner dans une base militaire voisine.

Selon des responsables qui ont parlé à l’Agence France-Presse, le président envisage maintenant d’utiliser un patrouilleur de la marine pour fuir l’île, bien que cela n’ait pas pu être confirmé.

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Alors qu’il est toujours président, Rajapaksa bénéficie de l’immunité d’arrestation et on pense qu’il veut se rendre à l’étranger avant de démissionner pour éviter la possibilité d’être détenu.

Il est accusé d’avoir supervisé la corruption et la mauvaise gestion économique, qui ont mis le pays en faillite et déclenché la pire crise financière jamais enregistrée. Il a également été accusé de crimes de guerre, notamment de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires, alors qu’il était ministre de la Défense, lorsqu’il a mis un terme sanglant à la guerre civile contre la minorité tamoule en 2009.

Rajapaksa avait repoussé la pression publique pour qu’il démissionne pendant des mois, mais samedi, après que des centaines de milliers de manifestants ont envahi les rues de Colombo, puis ont pris le contrôle de son palais présidentiel et de ses bureaux, il n’a eu d’autre choix que d’annoncer qu’il allait démissionner.

Il faut noter que le parlement sri-lankais se réunira à nouveau vendredi et un nouveau président sera élu par les députés le 20 juillet prochain. Le gouvernement intérimaire devrait gouverner pendant six à huit mois jusqu’à ce que le pays puisse se permettre d’organiser des élections législatives.

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