RDC : la MONUSCO regrette l’expulsion de son porte-parole

©liinformateur.net – (Lomé, 04 août 2022, 14h18) – Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a demandé officiellement le départ de Mathias Gilmann, porte-parole de la mission des Nations unies dans le pays (Monusco). Une décision que regrette, jeudi 4 août, la Monusco qui a pris « note » de la demande formulée par les autorités congolaises.

Le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a demandé mercredi à la Monusco de tout faire pour que M. Gillmann quitte le territoire congolais dans « le plus bref délai », invitant la mission à accorder « le bénéfice de l’urgence » à cette demande.

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La « Monusco prend acte et regrette profondément la décision du gouvernement de la République démocratique du Congo de demander à un membre de son personnel de quitter le pays », a déclaré la mission, dans un communiqué publié, jeudi.

« La Mission s’engage à continuer de travailler aux côtés de la population et des autorités congolaises pour mettre en œuvre le mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité », souligne le même texte.

Les autorités congolaises considèrent que le porte-parole onusien a tenu des déclarations « indélicates et fracassantes » ayant conduit au soulèvement des populations contre la Monusco et ses casques bleus dans les provinces du Nord – Kivu et Sud – Kivu.

Les autorités ont dressé un bilan de 32 civils tués et 4 casques bleus dans les violences entre populations, forces de l’ordre et casques bleus.

Présente dans le pays depuis 23 ans, la Monusco fait face depuis 3 ans à une hostilité croissante des populations qui l’accusent d’inefficacité dans sa mission de protection des civils et de neutralisation des groupes armés locaux et étrangers actifs dans l’est de la RDC.

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