Côte d’Ivoire : le PPA-CI de Laurent Gbagbo demande une amnistie
©liinformateur.net – (Lomé, 09 août 2022, 16h28) – Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a demandé mardi 9 août, qu’une loi d’amnistie soit prise, en lieu et place de la grâce présidentielle accordé par le président Alassane Ouattara.
« L’annonce du 6 août 2022, de la grâce présidentielle accordée au président Laurent Gbagbo ne réponds pas aux attentes légitimes de nos compatriotes (…) le PPACI demande, la prise d’une loi d’amnistie, en lieu et place d’une grâce présidentielle », a indiqué Koné Katinan, le porte-parole du parti, lors d’une conférence de presse.
En effet, dans son discours du 6 août dernier, le président Alassane Ouattara a annoncé la grâce présidentielle à son prédécesseur Laurent Gbagbo. L’ancien président était sous le coup d’une condamnation de 20 ans de prison, pour un braquage à la BCEAO, avant sa chute du pouvoir.
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Pour le PPA-CI, cette condamnation « ne repose sur aucun fait réel. ». A en croire Koné Katinan, « ni le rapport annuel 2011 de la BCEAO, ni le communiqué de presse de la réunion ordinaire du Conseil des Ministres de l’UEMOA, tenu le vendredi 16 décembre 2011 à Niamey-Niger, n’évoquent un quelconque préjudice subi. La BCEAO, pour sa part, n’a jamais porté plainte pour braquage et ne s’est pas constituée partie civile dans le procès qui a conduit à la condamnation du Président Laurent GBAGBO ».
Le Parti de Gbagbo se félicite par ailleurs de la libération du vice-amiral Vagba Faussignaux, ancien chef de la Marine et le commandant Jean-Noël Abéhi, ex-homme fort du dispositif sécuritaire de Gbagbo, condamnés pour des infractions liées à la crise post-électorale de 2010-2011.
Il se félicite, en outre, du dégel des avoirs du président Laurent Gbagbo et du rappel de sa rente. « Cependant le PPACI demande l’application des recommandations du dialogue politique. Notamment la libération de tous les prisonniers civiles et militaires, l’arrêt des poursuites contre les responsables politiques de l’opposition, le retour sécurisé des exilés ; la réforme de la CEI ainsi que tout le cadre institutionnel », a indiqué Koné Katinan, dans la déclaration.
Avec AA