Route Lomé-Kpalimé et expropriation des parcelles : la colère gronde, le MMLK joue la médiation

©liinformateur.net – 03 juillet 2020 – 07h12 (Lomé)

Le gouvernement togolais a lancé il y a quelques jours le démarrage des travaux de réhabilitation de la route nationale No 5 (Lomé-Kpalimé) longue de 120 kilomètres avec construction de bassins de rétention d’eau pour limiter les effets des inondations. Avant le démarrage des travaux proprement dits, des riverains dont les parcelles et magasins sont affectés ont été priés de déguerpir contre dédommagements. C’est là la pomme de discorde. Ces riverains estiment être dédommagés en deçà de la valeur de leurs parcelles et menacent.

Le Mouvement Martin Luther King du Pasteur Edoh Komi s’est intéressé au dossier en écoutant les deux parties : les personnes affectées par les travaux et la commission d’expropriation. Du côté des riverains affectés, on se plaint « des méthodes utilisées par les services compétents notamment la commission d’expropriation (comex) » rapporte le MMLK. Ces derniers « estiment les valeurs vénales attribuées à leurs superficies […] en déphasage avec la réalité par rapport à leur situation géographique » . Côté comex, les propos sont aux antipodes de ceux des riverains. Pour la commission d’expropriation, « tous les riverains et personnes affectés ont été suffisamment dédommagés et les rencontres ont eu lieu préalablement dès le mois de mars. » Faux, rétorquent les personnes affectées qui affirment avoir été pris au dépourvu par l’ordre de dégager « les lieux avec des mesures d’accompagnement insuffisantes et minables » .

C’est donc un climat délétère qui règne entre ces deux parties. Sur les dédommagements par exemple, le MMLK rapporte que « la commission d’expropriation dit se servir des barèmes du cadastre et des domaines pour fixer les valeurs des terres affectées alors que les personnes affectées réclament l’application des valeurs du cadre politique de réinstallation » . Ce cadre prévoit 4 types de barèmes de prix par m² soit 90.000, 70.000, 30.000 et 20.000f cfa.

La colère gronde du côté de victimes de ces expropriations et pour ne pas voir la situation s’envenimer, le MMLK recommande à la comex de considérer « la crispation et le mécontentement des personnes affectées afin que les procédures soient reprises pour la satisfaction de tous » .

Samuel Gnanhoui

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