Lutte contre le trafic des femmes : l’ong SEA évalue la mise en place d’un réseau d’acteurs locaux
©liinformateur.net – 10 juillet – 03h49 (Ahépé)
Pour enrayer définitivement le phénomène du trafic des femmes togolaises au Togo en général et dans certaines localités en particulier, l’ong SEA (Surge Et Ambula) a lancé le 08 mars 2020, un réseau d’acteurs locaux pour la lutte contre le fléau. 4 mois après, les responsables de cette association sont retournés sur leurs pas pour un atelier de capitalisation et d’évaluation du projet.
Ce réseau d’acteurs locaux regroupe les femmes de 5 villages de la maritime, dans la sous-région Afrique de l’ouest. Il s’agit des villages de Ahépé-Kpokli, Adougbélan, AhépéZafi, Tove-Djigbé et Gbatopé. Cet atelier organisé par SEA avec l’appui de son partenaire Union Action Fun Africa (UAF), a regroupé, outre les responsables de SEA, des représentants des comités de veille et de protection des femmes de ces villages bénéficiaires du projet, des chefs traditionnels, des élus locaux et les agents sociaux. La rencontre a permis d’évaluer avec les participants l’évolution du projet.
De leur avis même, depuis la dernière rencontre avec l’association SEA, elles se sont véritablement engagées dans la lutte contre ce trafic qui a gagné du terrain ces dernières années. Des femmes, des jeunes filles et même des mineures togolaises sont l’objet de trafic humain à destination des pays de la sous-région (Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Ghana…). Elles sont ensuite exploitées par les trafiquants à des fins de servitude dans les bars et autres endroits. Pire, plusieurs d’entre elles sont victimes de harcèlement, de viols ou de prostitution contre leur gré. Les plus malheureuses sont portées disparues avec le phénomène de trafic d’organes humains.
La mise en place des comités locaux de veille par SEA a pour but de lutter contre le phénomène, explique la directrice exécutive de l’ong SEA.
« Le message passé le 8 mars était de lutter contre le trafic des femmes, l’envoie des filles ou des jeunes filles à l’étranger pour faire des domestiques ou travailler dans les bars. Aujourd’hui nous sommes satisfaits de ce qui avait été dit préalablement car nous avons eu un résultat. Les femmes ont acquis ce qui a été dit et on mis en application ce que nous leur avons dit le 8 mars dernier », a laissé entendre Ginette Zohou directrice exécutive de l’ong SEA.
Même tonalité du côté du représentant des différents comités qui se dit prêt à jouer de partition pour en finir avec ce fléau. À l’issue de l’atelier, le président de l’ong SEA Mickel Ahiamble a exprimé son satisfecit quand à l’évolution du projet et invite les villages environnants à mettre en place le même système de lutte contre ce trafic des femmes togolaises.
Faisant d’une pierre deux coups, les responsables de l’association ont entretenu l’assistance sur la pandémie du covid-19, ses modes de transmission et ses moyens de prévention. Ils ont ensuite distribué des vivres et des matériels de protection notamment du savon, des dispositifs de lavage de mains et des cache-nez aux femmes, aux responsables des écoles et aux élèves.