Médias : Plus de publicité pour les tradithérapeutes, prévient la HAAC
©liinformateur.net – (Lomé, 14 juin 2021, 18h35) – Depuis quelques mois, ils ont signé leur grand retour sur les médias. Eux se sont les tradithérapeutes ou tradipraticiens. A la radio comme à la télévision ils font l’étalage de leur produits qui ont généralement la particularité de traiter plusieurs maux à la fois, tant physiques que spirituels, selon leurs propres dires. Leurs médias prisés c’est la télévision RTDS et des radios privées surtout Taxi Fm. Le règne des tradithérapeutes est désormais terminé ; la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) siffle la fin des publicités « des produits de la médecine traditionnelle et des médicaments » .
Ce n’est pas la première fois que la HAAC prend une pareille décision. Du temps de Kokou Tozoun déjà, l’institution de régulation des médias au Togo avait interdit les passages des tradithérapeutes et des pasteurs sur les médias pour faire la publicité de leur produits et remèdes. Mais depuis quelques années ces derniers ont repris le contrôle des médias audiovisuels.
A la télévision comme à la radio, il ne se passe plus une seule journée où un tradithérapeute ne vente les mérites de ses produits. C’en est assez, vient de pester la HAAC à travers un nouveau communiqué qui s’adresse directement aux médias avec menaces de sanctions à l’appui.
Pour s’assurer du respect de cette note, la HAAC s’attaque directement aux agences qui conçoivent les spots publicitaires ; celles-ci sont tenues de les faire visionner en vue de la « validation préalable de la HAAC avant leur diffusion, publication ou affichage » . Faute de quoi, des sanctions pourraient être infligées à toute la chaine publicitaire.
« Sous peine de sanction conformément au texte en vigueur sur la presse, les agences de communication, de publicité, les sociétés de presse audiovisuelle, de presse écrite et en ligne, ne doivent pas faire diffuser ou publier des spots publicitaires et des affiches publicitaires sans le visa de contrôle du contenu de la HAAC » , prévient l’instance de régulation.
L’interdiction de ces publicités représente un manque à gagner énorme pour les médias. Dans un contexte où le marché publicitaire est véritablement exigu et où la HAAC ne permet pas aux médias d’avoir accès à un marché publicitaire équitable, comment expliquer ces genres d’interdiction qui font plus de mal que de bien aux finances des médias ?