©liinformateur.net – 22 juillet 2020 – 13h02 (Lomé)

Si l’on craint le coronavirus pour les dégâts mortels qu’il peut causer, il faut reconnaître que la capacité de nuisance de ce virus fait pâle figure devant ce que les routes peuvent causer. Rien qu’en ces six premiers mois de l’année 2020, 241 personnes se sont tuées sur les routes au Togo. Un chiffre encore trop élevé qui requiert une plus grande attention des autorités sécuritaires du pays en vue de son renversement.

Pour le premier semestre de l’année 2020, soit du 1er janvier au 30 juin, 2.627 accidents routiers ont été enregistrés par les services de sécurité. Ces accidents ont été mortels pour 241 personnes et 3.734 autres ont été blessés. A titre de comparaison, pour les sept premier mois de l’année précédente, 306 personnes se tuaient sur les routes au Togo. Légère baisse donc pour le premier semestre 2020 mais toujours très élevé comme perte en vies humaines.

Les causes sont quasiment les mêmes : non respect des règles de circulation, conduite en état d’ébriété, engins défectueux… Des causes auxquels l’autorité a toujours promis s’attaquer sans grand succès. Avec la survenance de la pandémie du covid-19, les contrôles routiers ont connu une certaine baisse occasionnant un laisser-aller de la part des usagers de la route.

De plus en plus en plus de personnes recommencent par rouler sans mettre de casque ou leur ceinture de sécurité ; de nombreuses personnes ne peuvent pas justifier d’un permis de conduire. Il urge que l’autorité prenne le taureau par les cornes pour mettre fin à l’hécatombe routière qui endeuille de nombreuses familles. Les conducteurs d’engins à deux roues remportent la palme des accidents, il apparaît également indispensable de réintroduire la mesure de permis de conduire A qui avait été annoncée entre temps.