©liinformateur.net – 29 août 2020, 14h23 (Lomé) – Le Mali était à nouveau au centre des discussions lors de la visioconférence des chefs d’État de la Cédéao vendredi 28 août 2020. À l’issue de cette conférence, on peut noter clairement que la Cédéao change de ton à propos de la situation Malienne. Finie la position rigide de départ, les dirigeants de l’espace communautaire sont désormais dans une posture plus conciliante.

« Le sommet a pris acte de la décision de démission du président Ibrahim Boubacar Kéita », cette seule phrase démontre clairement que les dirigeants de l’espace communautaire ont changé de ton et sont sur une position plus douce. La rodomontade de départ affichée par certains dirigeants en l’occurrence l’ivoirien Alassane Ouattara et le guinéen Alpha Condé n’est plus de mise. Il n’est plus question non plus de coup d’état mais de « démission » d’IBK. La Cédéao se veut également moins rigide sur les sanctions qu’elle pourrait alléger sous certaines conditions.

Tout en saluant la remise en liberté d’IBK et de son entourage par le Comité National pour le Salut du Peuple, la Cédéao souhaite voir les militaires passer derrière le rideau et laisser les civils prendre le devant de la transition. Sur ce point les chefs d’État ont été clairs, le président et le premier ministre de la transition doivent être des civils.

Dernier point important pour la Cédéao, la durée de la transition ne doit pas excéder 12 mois. Si toutes ces conditions sont remplies, « les sanctions décidées […] seront progressivement levées », promet la Cédéao.