©liinfirmateur.net – 08 septembre 2020, 12h58 (Lomé) – Le projet de création d’une monnaie unique propre à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est en bonne voie mais ne sera pas pour 2020 comme le voulaient les chefs d’Etats de la zone. La raison, aucun des 15 pays de l’espace communautaire ne respecte les critères de convergence pour cette monnaie unique ; aucun, hormis le Togo qui fait office de très bon élève en la matière.

Les critères de convergence à remplir par les 15 états membres de la Cédéao pour prétendre à disposer d’une monnaie unique sont, entre autres : un déficit inférieur à 3% du PIB, un taux d’inflation qui n’excède pas les 10% et une dette intérieure en-deçà de 70% du PIB. Au regard des performances économiques de chaque état membre, seul le Togo fait office de bon élève dans le respect de ces critères de convergence.

Le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, a été félicité par ses pairs de la Cédéao, lundi 07 septembre lors du sommet ordinaire des chefs d’Etat de la Cédéao tenu à Nyamey, pour cette prouesse comme ce fut déjà le cas en décembre dernier. Le Togo bon élève certes, mais cela montre qu’il y a encore 14 pays qui traînent les pas et cela retardera sans doute le projet de mise en oeuvre de cette monnaie unique qui s’appellera « Eco« .

Nana Akufo-Ado a été porté à la tête de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao à l’issue des travaux de Nyamey ; ce dernier a placé la question de la monnaie unique parmi ses 5 priorités. Par ailleurs, ces travaux ont été essentiellement consacrés à la situation au niveau du Mali.