©liinformateur.net – 21 septembre 2020, 16h51 (Lomé) – La commission mise en place par le Conseil National du Salut du Peuple (CNSP) au Mali a procédé à la nomination du président de la transition. En lieu et place d’un civil comme exigé par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, c’est un militaire à la retraite qui a été préféré. Quelle sera la réaction de la Cédéao ? C’est la grande inconnue.

C’est l’ancien ministre de la défense, le Colonel Major Bah Ndaw qui a été désigné président de la transition malienne. Sa désignation est intervenue ce lundi 21 septembre et confirmée à la télévision nationale. Bah Ndaw, militaire à la retraite, a été un éphémère ministre de la défense en 2014 en remplacement de  Soumeylou Boubèye Maïga. Le poste de vice-présidence de la transition est conservé par le colonel Assimi Goita, homme fort du Mali depuis la chute d’IBK le 18 août dernier.

A l’issue d’une rencontre mardi 15 septembre dernier à Accra entre la junte et la Cédéao, celle-ci avait exigé que la transition soit conduite par des civils aux postes de président et premier ministre. La communauté va-t-elle accepter d’avaliser la nomination du colonel major Bah Ndaw ? Rien n’est à exclure.

Dès les premières semaines du coup d’état malien, la Cédéao avait exigé que le pouvoir soit transmis à un civil ou un militaire à la retraite. Bah Ndaw correspond bien à ce second profil, un refus de la Cédéao de reconnaitre son choix ne ferait que tendre la situation et faire perdurer les sanctions. La Cédéao devrait se réunir très prochainement pour plancher sur la situation.