L’ARCEP, véritable avocat des consommateurs face à la toute puissance des opérateurs télécoms
©liinformateur.net – (Lomé, 22 janvier 2021, 20h06) – Au Togo, en matière de télécommunication, ce sont les deux seuls opérateurs que compte le pays qui font la loi. À ces deux, s’ajoutent d’autres prestataires de services internet. Depuis plus de 20 ans, le marché de partage entre TOGOCOM et Moov et aucun des deux ne se fait prier pour imposer ses tarifs en matière d’appel et de connexion internet. Il a fallu que l’ARCEP prenne le taureau par les cornes pour mettre des opérateurs au pas. Son dernier communiqué en date sonne comme une véritable défense des consommateurs face à l’hégémonie de ces opérateurs télécoms.

Dans da dernière sortie, l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) informe que par décision prise en date du 19 janvier dernier et notifiée à tous les opérateurs télécoms (Togo télécom, Togocel, Moov Africa Togo, GVA Togo, Téolis S.A et Café Informatique et télécommunications), oblige ceux-ci à revoir un certain nombre de pratiques.

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Par exemple, pour l’ARCEP, les différents opérateurs télécoms doivent davantage faire des efforts en matière de « la transparence et la comparabilité des prix ». Ils sont désormais obligés de « communiquer aux utilisateurs, de façon claire et sans équivoque, les tarifs de base applicables en dehors de tout forfait ou promotion, par unité de valeur en FCFA, pour une minute de communication par voix, par SMS ou par mégaoctets. » Ceci revient à ce que le opérateurs s’obligent dorénavant à informer le consommateur sur le coût de ses appels en minute, de ses messages SMS et forfaits internet.

Seconde décision importante qui devrait réjouir les consommateurs, celle sur « la durée de validité des recharges de crédit de communication ». Plus de harcèlement désormais pour pousser le consommateur à recharger son compte. Les messages du genre « veuillez recharger votre compte avant le … », ne seront plus d’actualité. L’ARCEP exige des opérateurs que la durée de validité du crédit soit arrimé à la durée de vie de la carte SIM, autrement dit, tant que le consommateur n’aura pas abandonné sa carte SIM, on ne devrait plus l’obliger à recharger son compte avant tel délai.

Trois autres décisions importantes ont été prises par l’ARCEP pour mettre au pas les opérateurs télécoms. Elles portent sur la durée de validité accordée aux offres forfaits et promotionnelles, les frais appliqués pour les transferts de crédits de communication de compte à compte et l’accès du public aux services d’assistance clientèle des opérateurs.

Depuis quelques mois, l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes est dans les bottes des opérateurs télécoms qu’elle met au pas. Si les dernières décisions assorties de menaces de sanction sont mises en application, elles réduiraient substanciellement les frais des différents services télécoms.

GSK

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