Pétrolegate – Reprise du procès le 11 mars : les preuves sortiront-elles enfin ?
©liinformateur – (Lomé, 05 mars 2021, 14h47) – Les Conseils de la  famille Adjakly  et les avocats du confrère l’Alternative seront face à face le 11 mars 2021 devant les juges de la Cour d’Appel de Lomé. Ces deux protagonistes dans le dossier Pétrolegate vont encore tenter de faire valoir leurs arguments devant les juges afin de donner les preuves des allégations de détournement de près de 500 milliards pour les uns, et pour les autres réussir à laver l’honneur de leurs clients, souillé à dessein par des mains noires dans « cette affaire qui mérite d’être classée dans la catégorie des fables ». De toute évidence, il sera difficile pour la défense d’apporter des preuves  de ce que les mis en cause dans le fameux dossier Pétrolegate appellent diffamation en bonne et due forme. Si cela n’a pas été possible en première instance, il ne faut donc pas s’attendre à un miracle le 11 mars prochain.


Le 04 novembre 2020, le Tribunal de première instance de première instance de Lomé avait rendu son verdict dans l’affaire de diffamation et d’atteinte à l’honneur qui oppose le confrère l’Alternative à Fabrice Adjakly. Le confrère et son journal avaient été reconnus coupables de diffamation et condamnés à verser deux millions chacun à Fabrice Adjakly.
Non satisfait du jugement rendu, le Conseil du confrère Ferdinand Ayité, puisqu’il s’agit de lui, avait interjeté appel et l’affaire se retrouve pendante devant la cour d’appel qui devra trancher le 11 mars prochain.
Naturellement, il sera encore demandé au confère, tout comme ce fut le cas lors du procès en première instance , d’apporter les preuves de ses allégations.

Le moins qu’on puisse dire est que la partie ne sera pas aisée pour Ferdinand Ayité et ses Avocats. Et pour cause, lors du précédent jugement l’intimé n’a pu brandir la moindre preuve pouvant justifier les accusations  de détournement de près de 500 milliards dans la commande des produits pétroliers, l’acquisition d’un imaginaire ranch et autres biens de valeurs par la famille Adjakly avec une fixation sur Fabrice Adjakly.

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A la place des pièces à conviction voire des éléments tangibles prouvant les faits allégués, notre confrère et son conseil ont tourné dans le vide à travers des affirmations non rigides pour convaincre les magistrats. C’est ce qui fait dire aux Avocats des plaignants que les révélations du journal n’ont rien de crédible du moment où « il est impossible que les faits imputables aux mis en cause par la presse soient envisageables », avait indiqué Me Eric-Emmanuel Sossah lors de sa dernière conférence de presse pour situer l’opinion.

La même  position a été soutenue par le Ministre Bawara sur une chaine télé privée il y a quelques semaines, qui faisait savoir qu’on ne saurait parler de détournement de 500 milliards dans la commande publique du pétrole au Togo, du moment où aucune ligne budgétaire n’y est consacrée dans le budget de l’Etat. Pour cet officiel du pays, les allégations du confrère étaient grossières.  « …si vous examinez le budget de l’Etat, vous ne verrez aucune ligne budgétaire consacrée à l’achat des produits pétroliers. Alors quand on produit un article en donnant le sentiment que l’Etat utilise les deniers publics pour acheter les produits pétroliers et qu’il aurait des détournements, de ce fait, je dis, il n’y a rien de plus faux  », avait soutenu le Ministre lors de son passage dans une émission sur New World TV.  Voilà autant de propos qui amènent à ne pas attendre grand-chose de ce procès en appel. Surtout de la part du confrère Ferdinand Ayité et ses Avocats.
Précisons qu’une audience avait été avortée le  11 février 2021 pour cause d’absence  du confère  Ferdinand Ayité et ses Avocats. Selon les informations glanées par nos soins, il ressort que  l’équipe de la défense de notre confrère s’est faite porter pâle en esquivant délibérément la séance au motif qu’elle n’avait pas reçue la confirmation de la tenue de la séance.

Même pour les profanes, cet argument ne saurait convaincre, étant donné que  c’est celui qui a interjeté appel  qui doit normalement être le plus informé sur la date du procès. A en croire certains praticiens du droit,  la  citation a prévenu  est toujours envoyée au concerné par l’affaire. De ce fait, dire qu’on ne savait pas que le procès allait se tenir le 11 février dernier  semble  s’apparenter à une ruse  indélicate similaire à toutes celles utilisées par le concerné en première instance. Cette attitude pose un problème sérieux qu’on ne saurait écarter la mauvaise foi. Une autre source fait savoir  que  les conseils du journal l’Alternative ont bel et bien reçu le 26 janvier 2021, la signification pour un procès en appel à la date du jeudi 11 février 2021.
 
Le 11 mars prochain, l’affaire sera encore sur le tapis devant la Cour d’Appel de Lomé. Cette juridiction va permettre à l’opinion de connaitre les tenants et les aboutissants du dossier Petrolegate et  surtout l’amener  à se rendre à l’évidence de ce que Me Sossah  continue de qualifier de « dopage médiatique de la plus abjecte des manières ».
Affaire à suivre

TN

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