Pétrolegate : tout le manège du rapport provisoire démonté par les mis en cause
©liinformateur.net – (Lomé, 30 juillet 2021, 11h10) – Accusés d’avoir détourné près de cinq cents milliards dans la commande des produits pétroliers, la famille Adjakly et certains membres du CSFPPP ont marqué leur étonnement face à ces accusations graves orchestrées par des mains noires que votre journal a fini par dévoiler. Le rapport d’audit provisoire qui devrait aussi amener à mieux connaitre la situation de la commande du pétrole au Togo, s’est révélé un document truffé d’incohérences et d’approches hasardeuses. Les auditeurs se sont fourvoyés dans des analyses incorrectes pour au final aboutir à des conclusions inconvenantes et susceptibles d’embrouiller davantage.
Honnêteté intellectuelle oblige, les mis en cause se sont sentis dans l’obligation d’éclairer la lanterne de l’opinion et même de celle des auditeurs sur la chaine de l’approvisionnement ainsi que sur le vocabulaire propre au secteur pétrolier.
Affirmer à tout hasard que certains membres du CSFPPP ont détourné des milliards, sans en apporter la moindre preuve, ressemble fort à une diffamation. Et justement, une action judiciaire suit son cours depuis quelques mois devant les tribunaux.
Sans trop s’appesantir sur l’évolution du dossier à la Cour d’appel, votre journal rappelle qu’en première instance le confrère Ferdinand Ayité et son canard L’Alternative ont été condamnés. Il n’y avait pas de preuves pour soutenir les allégations de détournement de la bagatelle de 500 milliards par les Adjakly. Ce qui n’a pas surpris étant donné que les mis en cause avait déjà suffisamment démonté ces accusations à travers des observations sur le rapport provisoire d’audit.
Votre journal a toujours voulu en savoir davantage sur cette affaire qui a défrayé la chronique et fait le chou gras de nombreux périodiques.
Pour les esprits avertis, il n’était pas possible que des personnes détournent une somme aussi astronomique au nez et à la barbe des Autorités du pays dont le premier concerné est le ministre du commerce et président du CSFPPP.
Comme nous le signalions, plusieurs ministres se sont succédés à ce département du commerce. Si détournement il y avait, cela ne saurait échapper à tous ces officiels. Un parmi eux aurait pu suspecter quelque chose, étant donné que c’est le ministre du commerce qui préside le CSFPPP et ordonne toutes les dépenses, le seul à signer tous les chèques et les sorties de fonds.
Il y a aussi lieu de préciser que l’Etat n’injecte aucun sous dans l’approvisionnement des produits pétroliers. D’ailleurs, le budget national n’en prévoit pas. Dès lors, parler de détournement de l’argent publique dans la commande du pétrole, s’apparente à faire des énoncées erronées.
Voilà pourquoi le rapport provisoire d’audit à charge dont les extraits ont fuité sur les réseaux sociaux, ne mérite pas qu’on lui accorde de crédit. Le travail des auditeurs a manqué de sérieux et d’approches scientifiques soutenues. On dirait que c’était fait à dessein pour soutenir une cabale dont les instigateurs sont de nos jours bien identifiés.
Hélas, les mis en cause ne se sont pas laissés faire. Ils ont élaboré un document d’observations au rapport qui bat en brèche toutes les accusations de détournements. En parcourant le document, il saute à l’œil une volonté de faire la lumière sur ce sulfureux dossier dit Petrolegate. Aussi bien sur la forme que sur le fond, le document renseigne à suffisance sur l’expertise et la maitrise du domaine pétrolier par les mis en cause.
Grace à ce document qui se veut aussi pédagogique, l’on comprend la chaine d’approvisionnement, les acteurs qui y interviennent et surtout le rôle du CSFPPP. Ce dernier acteur qui coordonne la commande des produits pétroliers joue des rôles bien définis dans la chaine d’approvisionnement. Lui attribuer les rôles de réception, de facturation et de livraison des produits pétroliers, c’est faire fausse route ou du moins méconnaitre les éléments basiques du domaine. C’est en partie l’une des lacunes des auditeurs, ont indiqué les mis en cause. Selon ces derniers, les inspecteurs des finances commis pour conduire la mission de réconciliation des données se sont jetés sur un dossier qu’ils ne maîtrisaient pas.
Autrement, « une lecture plus soignée de l’ensemble des documents relatifs aux appels d’offres leur aurait permis de constater et d’apprendre que c’est la STSL qui procède à la réception des produits commandés. Pour le cas des facturations, cela relève de l’apanage des sociétés d’intermédiation. Mais les auditeurs sont allés dans les affirmations scandaleuses en attribuant des prérogatives non fondées au CSFPPP.
Aussi, en poussant la lecture des observations des mis en cause, découvre-t-on que les fournisseurs envoient à la STSL des autorisations de relâche, sur la base desquelles les marketers peuvent aller prendre livraison des produits auprès de la STSL.
En considérant ces manquement de la part des auditeurs, il n’est pas hasardeux de dire que des accointances voire des liaisons dangereuses ont pu affectées la mission de réconciliation des données métamorphosée en mission d’audit..
Nous y reviendrons plus en détails
TN