©liinformateur.net – Lomé, 07 décembre 2021, 07h50 – Poursuivis pour complot contre l’autorité de l’État et blanchiment, le professeur Joël Aïvo était devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), lundi 06 décembre. L’universitaire qui, avait plaidé non coupable sera plus tard situé sur son sort, après une longue journée d’audition.

En effet, peu avant 3 heures du matin (heure locale), le verdict a été rendu ce mardi à Porto Novo (Bénin). Joël Aïvo a été reconnu « coupable de blanchiment de capitaux et de complot contre l’autorité de l’Etat » par la Criet.

Le constitutionnaliste écope, ainsi que deux de ses co-accusés Boni Saré Issiakou et Ibrahim Bachabi Moudjaïdou, de dix (10) ans de prison tandis que son comptable, Alain Gnonlonfoun, également accusé pour les mêmes faits, a été acquitté.

Outre la peine d’emprisonnement, Joël Aïvo est condamné à verser une amende de 45 millions francs CFA. Les deux autres condamnés doivent payer 5,7 millions francs CFA.

Il est à noter que pendant son audition l’opposant s’est dit persuadé de payer ses convictions démocratiques.

« Il ne revient pas à la justice criminelle d’arbitrer les adversités politiques. Seule la démocratie est éternelle. On peut en sortir, mais croyez-moi, on y revient toujours (…) », a-t-il déclaré à la barre.

Et de s’interroger : « aujourd’hui c’est moi, à qui le tour demain ? » On serait tenté de répondre Reckya Madougou qui attend l’audience de son procès vendredi prochain. Car à travers le procès de Joël Aïvo, le sort de l’opposante semble ainsi projeté. Mais, répondre par l’affirmatif serait faire un procès d’intention.

L’opposante Reckya Madougou, accusée pour « financement du terrorisme » et d’avoir tenté de déstabiliser le processus électoral ayant conduit à la réélection du président Patrice Talon. Cela fait plus de huit (8) mois que la candidate recalée du parti Les Démocrates à la présidentielle est détenue.