Adétikopé : le collectif des expropriés du PIA exige des indemnisations plus importantes
©liinformateur.net – (Lomé, 30 mars 2021, 18h09) – L’extension du Parc Industriel d’Adétikopé (localité située à une vingtaine de km au nord de Lomé) ne fait pas que des heureux. Parmi les personnes qui ont été expropriées de leur domicile pour utilité publique, bon nombre ne sont pas satisfaites des indemnisations qui leur ont été proposées par le gouvernement. Une dizaine de mois après avoir été obligés de quitter leurs maisons, certains expropriés se sont constitués en collectif pour exiger une transparence sur le processus et de meilleures indemnisations.

Le collectif des expropriés estiment que les indemnisations proposées ne répondent à aucun critère rationnel. Par exemple, il est proposé 2,5 millions de francs CFA par lot pour des maisons dites situées dans les zones marécageuses et 4 millions par lot pour celles dans les zones non marécageuses. Pour le collectif, ces montants ne tiennent pas compte de la réalité du milieu.

« Les populations concernées par cette expropriations ont indéniablement fait d’énormes sacrifices pour la conservation de leurs terres, les sacrifices pour rendre ce milieu jadis enclavé et difficile d’accès sans électricité ni eau potable, en un milieu viable. Malgré tout ça nous avons accepté céder nos parcelles à l’Etat pour faire le développement. Mais nous ne voulons pas être sacrifiés sur l’autel du développement » a laissé entendre Magloire Attoh-Messan, président du collectif des expropriés du PIA

Le collectif crie son désarroi et lance un appel pressant au chef de l’Etat pour qu’une indemnisation plus juste leur soit proposée sur la base des critères techniques prédéfinis en pareille matière.

Ainsi le collectif des expropriés exige qu’il soit pris en compte : « le prix du mettre carré à la base de la valeur réelle de vente de terrain selon les différentes zones identifiées ; donner un tableau détaillé sur le montant des indemnités proposées en lieu et place d’un montant global. Revoir le délai fixé aux propriétaires de la zone d’urgence pour libérer leur domaine ou leur maison car le délai de 2 à 4 semaines est trop court, prévoir une indemnité de location d’un an pour les personnes situant dans les zones d’urgence. Aussi prendre en compte le fait que les enfants des expropriés vont à l’école », a détaillé M. Attoh-Mensah.

Notons que selon la communication gouvernementale, le Parc Industriel d’Adétikopé va permettre de booster le niveau d’industrialisation du pays en favorisant l’implantation de plusieurs industries dans la zone, contribuant ainsi à la croissance économique.

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