©liinformateur.net – 24 avril 2020 – 18h16 (Lomé)

L’interpellation manu militari de l’ancien premier ministre togolais Agbéyomé Kodjo fait réagir le pasteur Edoh Komi, président du Mouvement Martin Luther King (MMLK). Celui qui est en même temps adjoint au Maire du Golfe 2 se dit consterné par le déroulement des événements qui ont conduit à l’interpellation d’Agbéyomé Kodjo.

Réagissant dans une publication sur les réseaux sociaux, l’homme de Dieu n’hésite pas à parler « d’injustice » pour évoquer les événements qui sont arrivés le 21 avril. Même s’il évite d’aller au fond de l’affaire, le pasteur juge « brutale et violente » l’opération qui a conduit à interpeller Agbéyomé.

« Je la  voyais venir cette arrestation mais pas de cette manière si brutale et violente . Pourquoi une telle agressivité pour prétendre arrêter un acteur politique et de surcroît un candidat à une élection présidentielle ? Ce qui s’est passé ce 21 Avril 2020 dans le domicile de Gabriel MESSAN AGBEYOME est un acte portant atteinte à la dignité humaine et aux droits fondamentaux de l’homme.  Ce sont des attitudes qui éloignent davantage le Togo  du  processus de réconciliation et sapent la garantie de la non répétition des actes criminels et subversifs recommandé par le livre blanc de la Commission Vérité Justice Réconciliation. », écrit-il.

Le président du MMLK trouve inopportune ce déploiement d’énergie pour « l’arrestation » d’un citoyen, de surcroit candidat à la présidentielle, dans le contexte de Covid-19 qui préoccupe l’humanité et dont le Togo n’est pas épargné. Tous ensemble les togolais doivent dirent leur opposition à cet acte selon lui.

« Si ensemble avec moi, nous ne disons pas NON à cette violence sur un citoyen, nous serons tous coupables quelle que soit notre tendance politique et notre progéniture ne nous pardonnera pas », poursuit-il.

Pour le pasteur Edoh Komi, « Agbéyomé Kodjo et les siens doivent retrouver la liberté dès maintenant ».

Samuel Gnanhoui