Avantages et inconvénients de l’IA pour les enfants et les jeunes : Winds Impact Togo pose le débat

©liinformateur – Ces dernières années l’on assiste à une évolution vertigineuse de l’Intelligence Artificielle (IA). Le plus récent, le ChatGPT, une IA générative qui a envahi le secteur professionnel et éducatif. Un état de fait qui suscite des questionnements du côté de Winds Impact Togo concernant l’avenir des enfants et des plus jeunes. En vue de trouver des solutions ou des approches de solutions, l’ONG a, de concert avec le ministère de l’Action sociale, de la solidarité et de promotion de la femme, organisé, vendredi 20 septembre à Lomé, la 2è édition de la conférence atelier interreligieux.

« La Sécurité des Enfants et des Jeunes dans l’Espace Numérique dans l’Etau de la Guerre de L’Intelligence Artificielle », C’est le thème qui a réuni les parents, les éducateurs et les jeunes pour un seul objectif : s’informer sur les risques et les bonnes pratiques en ligne. C’était aussi l’occasion de permettre une étroite collaboration avec les autorités publiques, locales et les organisations de protection de l’enfance pour mettre en place des mesures de sécurité efficaces contre les dangers que présente l’IA.

De façon plus spécifique, la rencontre a donné l’occasion de sensibiliser les acteurs sociaux et religieux sur l’importance de la sécurité des enfants et des jeunes dans l’espace numérique; fournir des outils et des stratégies pour protéger les jeunes contre les dangers en ligne, en mettant l’accent sur le rôle des communautés religieuses et sociales; encourager la collaboration entre les différents acteurs sociaux pour créer un environnement numérique plus sûr pour les enfants; promouvoir une utilisation responsable et éthique de l’intelligence artificielle dans la protection des jeunes en linge et d’élaborer des recommandations politiques pour renforcer les législations existantes et proposer de nouvelles mesures de protection.

Considérant l’évolution perpétuelle de l’espace numérique, lieu où les enfants et les jeunes sont exposés à divers dangers, tels que la cyber intimidation, l’exploitation en ligne, et l’accès à des contenus inappropriés, M. Kondoh Kandalé, représentant du ministre de l’Action sociale de la solidarité et de la protection de la femme, estime qu’il est important de se lever tôt pour mener cette lutte.

« Nous sommes réunis pour aborder un sujet d’une importance capitale, un sujet qui touche au cœur même de notre avenir collectif, la sécurité des enfants et des jeunes dans l’espace numérique, face aux défis et aux enjeux croissants posés par l’Intelligence Artificielle. (…) Ce thème nous interpelle tous, car il s’agit non seulement de protéger nos enfants, mais aussi de les préparer à évoluer dans un monde où particulièrement l’IA, joue un rôle omniprésent », a-t- il souligné.

Les apports de l’État togolais

Dans son développement, le représentant du ministre de l’Action sociale soutient que le gouvernement pour sa part, ne ménagera aucun effort pour protéger au mieux les enfants contre ces fléaux émergeants et punir sévèrement tous ceux qui se rendront auteurs ou complice des actes incriminés par la loi sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité complétée par d’autres dispositions.

Il est bien de rappeler que le Togo est, à ce jour, un des rares pays à avoir déjà ratifié la Convention de l’Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel adoptée le 27 juin 2014 à Malabo en Guinée Equatoriale. Cette ratification vient couronner les efforts consentis par le Gouvernement pour la protection du cyberespace togolais à travers la création par décret n° 2019-026/PR du 13 février 2019 de l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCY) et la création de la société Cyber Défense Africa (CDA).

A toutes ces mesures il faut ajouter : les actions de formation des acteurs sur la protection des données numériques ; les actions de sensibilisation des populations y compris les enfants sur les atouts et risques des Technologies de l’Information et de la Communication.

Dans son intervention le Révérend pasteur, Jacques K. Agbové, vice-président de l’Observatoire Togolais des Églises (OTE) est revenu sur le rôle des Églises, des communautés religieuses et des acteurs de la protection de l’enfance.

« Nos Églises, communautés religieuses et les organisations du domaine jouent un rôle essentiel dans l’éducation et la protection des enfants. Nous devons sensibiliser les parents et les éducateurs aux dangers potentiels et leur fournir les outils nécessaires pour guider et protéger les jeunes dans l’espace numérique. Il est également crucial de promouvoir des valeurs de respect, de compassion et de responsabilité en ligne », a-t-il déclaré.

Le pasteur Agbové, tout en ne niant pas l’importance et les avantages qu’offrent le numérique à travers l’éducation, la communication et le développement personnel, fait observer qu’il « présente également des défis et des risques, notamment pour nos enfants et nos jeunes. En tant que leaders religieux et acteurs de la protection de l’enfance, nous avons la responsabilité de protéger les plus vulnérables de notre société ».

Les participants se sont retrouvés en ateliers thématiques pour approfondir les réflexions sur le sujets et dégager des approches de solutions à implimenter par les acteurs de la prise en charge des enfants et jeunes à tous les niveaux.

Retenons que Winds Impact Togo (WINDS) co-fondé par le Pasteur Antonin Azoti, est une organisation chrétienne implantée au Togo et qui œuvre dans le renforcement des capacités des acteurs sociaux dans l’usage du numérique et dans la digitalisation de leurs opérations. Elle est affiliée aux réseaux des organisations Winds International enregistrée aux USA.

Les interventions de Winds impact Togo passent par quatre (4) grands programmes à savoir : le programme des ateliers d’autonomisation numérique, le programme de média vernaculaire, le programme de parrainage des enfants et en fin le programme d’autonomisation des femmes et jeunes filles.

Winds impact Togo a commencé par œuvrer depuis 2020 au Togo à travers des activités de renforcement des capacités des acteurs religieux en ligne et en présentiel par des webinaires ou des ateliers de formation.

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