©liinformateur.net – (Lomé, 12 juillet 2021, 12h44) – La visite aux malades du pavillon militaire du Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio de Lomé ne se fera plus comme par le passé. Dès ce 12 juillet 2021, de nouvelles conditions sont posées aux visiteurs de tout patient admis dans cette aile de l’hôpital. La mesure a non seulement de quoi surprendre mais elle risque de surtout pénaliser d’abord les malades.

Dans le contexte de la lutte contre la pandémie du coronavirus au Togo, le pavillon militaire du CHU Sylvanus Olympio pense pouvoir bien faire les choses. Il vient d’édicter de nouvelles mesures pour la visite aux malades. Il est exigé des visiteurs « la présentation d’une carte vaccinale anti Covid-19 (au moins une dose) ou d’un test PCR Covid-19 négatif de moins de 7 jours » , tout cela doublé du port de masque obligatoire.

On comprend l’idée derrière cette mesure, protéger le personnel soignant et les patients de tout risque de contamination. Mais si c’est bien cela la raison, le simple port de masque devrait suffir à cet effet.

Depuis le début de la pandémie, le port de masque a été rendu obligatoire pour protéger les autres et se protéger de toute contamination. C’est dire que le masque est jugé efficace pour empêcher de propager ou de contracter le virus. Pourquoi alors un hôpital exigerait-il la vaccination ou le test négatif ?

Pire, ce sont les patients qui vont payer le prix. Depuis le début de la campagne de vaccination contre le covid, ce n’est pas la grande bousculade ; en faire une obligation pour visiter un patient ne fera que renforcer le scepticisme des gens. Quant au test, il a un coût et nombre de gens ne sont pas prêts à le payer sauf pour un motif impérieux.

Les malades du pavillon militaire risquent de se retrouver seuls sans aucune visite, ce qui est déjà le cas de beaucoup de malades dans d’autres structures sanitaires.

Au demeurant cette mesure semble trahir une certaine envie des autorités de rendre la vaccination obligatoire pour tous. Une bien mauvaise aise idée. Le Togo n’a pas le monopole de la réticence observée. Paryout ailleurs, la pédagogie reste la principale recommandation pour éviter de braquer les populations contre un vaccin mal accueilli.