©liinformateur.net – 09 décembre 2020 – 13h37 (Lomé) – Le Ghana est le dernier pays en date à avoir organisé une élection présidentielle le 07 décembre dernier ; 48 heures après la tenue du scrutin, on attend toujours les résultats. Quelques semaines plus tôt, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Burkina avaient aussi tenu des présidentielles dont les résultats se sont faits attendre pendant plusieurs jours. En février 2020, le Togo qui avait organisé sa présidentielle proclamait les résultats sous 24 heures. Le Togo fait donc mieux que tous les pays de la Cédéao, ce qui devrait en faire un cas d’école.

Au Ghana, le commission électorale présidée par Jean Mensa promettait des résultats disponibles dès 24 heures après la tenue du scrutin. Une telle annonce avait surpris les ghanéens qui étaient habitués à recevoir les résultats 3 ou 4 jours après la tenue des élections. Mais le pari de la commission de proclamer les résultats en 24 heures se fondait sur un processus de décentralisation du système de transmission des résultats recevant des données des centres de dépouillements dans les 16 régions du pays au lieu des 275 districts électoraux.

Finalement le pari de la commission n’a pas été tenu. Du côté d’Abidjan comme de Conakry ou Ouagadougou, il a fallu plusieurs jours aux différentes commissions électorales de ces pays pour proclamer les résultats de leur présidentielle. La moyenne pour tous ces pays est de 3 jours au minimum après le scrutin pour la proclamation de leurs résultats.

Le Togo reste donc le seul bon élève de la sous-région avec des résultats qui ont pu être donnés 24 heures après le scrutin. C’est une première dans la zone Cédéao et une véritable prouesse qui devrait inspirer d’autres pays. Les longs délais d’attente des résultats génèrent des tensions.