Comme souvent, les évêques du Togo n’ont pas été compris par certains

©liinformateur.net – Lomé, 29 septembre 2021, 11h34 – La Conférence des Evêques du Togo (CET) est devenue le chou gras d’une certaine opinion depuis sa dernière sortie publique le 24 septembre dernier. En effet, les évêques n’y sont pas allés par le dos de la cuillère à propos de la gestion actuelle de la pandémie à coronavirus au Togo et surtout de la stratégie vaccinale des autorités qui semble plus relever de la terreur au détriment de la pédagogie. Mais comme c’est souvent le cas pour ses sorties, la CET a de nouveau été mal comprise par certains qui ont vite fait de la jeter en pâture.

La réunion des évêques du Togo le 24 septembre dernier était essentiellement consacrée à la situation sanitaire liée à la pandémie du covid-19. En raison d’une recrudescence des contaminations selon les chiffres officiels, les autorités ont pris entre autres décisions, celle de la fermeture des lieux de culte.

Une telle décision, dont un ministre a tenté de faire porter la responsabilité aux évêques eux-mêmes avant d’être sèchement contredit, est jugée peu pertinente par la conférence des évêques du Togo. Mais c’est surtout sur la question de la vaccination que la sortie des évêques du Togo est mal comprise de certains dans l’opinion.

Ce que les évêques n’ont pas dit…

Beaucoup prêtent aux évêques des propos que ceux-ci n’ont nullement tenu dans leur sortie. Faisant le parallèle, sinon l’opposition avec une sortie du souverain pontife sur la question, la CET est accusée de récuser la vaccination. Il n’y a rien de plus faux !

Les évêques du Togo n’ont jamais remis en cause la vaccination contre le covid-19 mais c’est la stratégie de peur qui l’accompagne qui est dénoncée. Le Togo a fait l’option la plus dure contre sa population, celle de la sanction et de la presse en lieu et place de l’empathie et de la sensibilisation, pour réussir la vaccination. Mgr Benoît Alowonou et ses compères s’interrogent sur l’opportunité de cette stratégie.

Dans un contexte où de sérieux doutes sont exprimés « sur la fiabilité, l’efficacité, la dangerosité, les effets secondaires et le problème de la conservation des vaccins pour la plupart en phase d’expérimentation », la CET juge inapproprié que l’on balaie du revers de la main les légitimes inquiétudes des populations pour leur imposer manu-militari une vaccination à pas de charge. Cette sortie ne signifie guère que les évêques seraient contre la vaccination.

Tenter de faire un tel rapprochement avec cette sortie on ne peut plus limpide relèverait d’une mauvaise compréhension des propos tenus par les évêques. D’ailleurs la stratégie du Togo interroge quand on sait que d’autres pays non moins touchés n’ont pas fait cette option aussi drastique. Que fait-on du consentement éclairé qui est un droit pour le patient ? Au Gabon par exemple, le pouvoir a été clair, « la vaccination ne sera pas obligatoire » et le consentement éclairé sera l’option à privilégier.

Leave comment

Your email address will not be published. Required fields are marked with *.