Compassion international Togo veut sauver tous les enfants de la traite des personnes

©liinformateur.net – À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la traite d’êtres humains, célébrée chaque 30 juillet, Compassion international Togo et CETA (Conférence des églises de toute l’Afrique) se sont penchées sur le sujet. C’était au cours d’une conférence-débat tenue ce mardi au siège de Compassion à Lomé. Ceci, en vue de réfléchir sur la question de la traite des êtres humains enfin d’y apporter des approches de solutions.

Compassion international Togo et ses partenaires à travers cette célébration veulent apporter leur contribution à ce phénomène qui ne cesse de faire des victimes de jour en jour. Cette rencontre permet à l’ONG chrétienne ainsi que ses partenaires de sortir avec des plans d’actions qui lui leurs permettront de pouvoir apporter un plus à ce qui est en train de se faire.
Le thème, « Ne laissons aucun enfant de côté dans la lutte contre la traite des personnes », a fait objet de discussion lors la rencontre.

Vingt-six (26) togolais en Guinée Equatorial sont en voix de rapatriement au Togo

Pour Émile GBEMOU, membre du Réseau de Lutte contre la Traite des Enfants au Togo (RELUTET), qui a sensibilisé l’assistance sur la traite des êtres humains, souligne que presque toutes les régions au Togo sont touchées par ce phénomène de trafic d’êtres humains.
« En 2016, 2 332 enfants étaient victimes avec 1 723 cas de traite transfrontalière et 609 cas de traite interne. En 2017, 1 075 enfants ont été victimes dont 607 cas de traite transfrontalière et 468 cas de traite interne. En 2018, 732 victimes dont 441 cas de traite transfrontalière et 291 cas de traite interne, » relève-t-il dans sa présentation.
Et d’ajouter : « Cette année (2024 – ndlr), on a enregistré l’arrivée de 22 cas de traite en provenance de Sierra Léone. Actuellement, 86 Migrants dont 26 togolais en Guinée Equatorial sont en voix de rapatriement au Togo (Source CNLTP) ».
Compassion international Togo, étant une organisation chrétienne, veut régler le problème en partant de l’église. C’est ainsi que se pose la question du rôle des églises.
Pour Rev. Angel WILSON-DOGBE, il faut la sensibilisation de la jeunesse sur les dangers liés aux migrations, la prise en charge psycho-social, qui est très important pour la reconstruction de la personne, la sensibilisation des parents à reprendre leur rôle de parent-éducateur, entre autres.

Des changements positifs notés dans cette lutte

Avec ces plus de 85 milles enfants et jeunes pris en charge, le sujet du trafic d’êtres humains est important pour Compassion Togo. La raison, plusieurs enfants ont été victimes de cette situation. Depuis des efforts considérables ont été fait et les résultats sont satisfaisants.
« Ces cinq (5) dernières années, nous avons connu des changements positifs parce que nous avons développé des curriculums qui sont utilisés. D’abord pour aider les enfants, aider les jeunes au niveau de ces différents centres. Les questions sur l’immigration illégale sont traitées. Il y a des sensibilisations qui sont fait à l’endroit des familles au niveau des communautés. Ce qui nous permet de pouvoir rassurer que les enfants sont protégés », rassure le Directeur national de Compassion Togo, Olivier AHONON.

Plan d’action pour lutter contre ce phénomène

En vue de lutter efficacement contre le trafic des enfants et l’immigration de risque, Compassion international Togo a mis en place un plan d’action.
« Les églises partenaires sont appelées à pouvoir mettre en place un comité qui prend compte le volet migration qui permet de sensibiliser les différents acteurs (…) Mobiliser les parties prenantes au niveau des communautés en vue de discuter sur la situation. Les églises doivent mettre en place ce système d’accompagnement psychologique pour ceux qui sont affectés. Sans oublier l’accompagnement des familles », a évoqué le Directeur national de Compassion Togo.

Retenons que le diplomate des affaires étrangères, Bléwussi KADJOU, était présent à cette rencontre. Il a exhorté aussi bien les pasteurs que tous les participants à ne pas partir parce qu’il faut partir. Pour lui, il est bien de savoir comment quitter et dans quelle condition.

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