Ebola en Côte d’Ivoire : c’était une fausse alerte !
©liinformateur.net – Lomé, 1er septembre 2021, 10h07 – Il n’y pas de virus Ebola en Côte d’Ivoire. C’est la conclusion à laquelle l’Organisation Mondiale de la Santé vient de parvenir après une analyse des prélèvements effectués sur une guinéenne il y a 3 semaines. Déclarée positive au virus Ebola, la jeune femme qui a voyagé entre la Guinée et la Côte d’Ivoire sur plus de 1.500 km, avait été mise en isolement et des recherches de cas contacts lancées. Fausse alerte, vient donc de signaler l’OMS. Soulagement d’un côté, interrogations de l’autre.
Comment en est-on arrivé là ? C’est la question qui se pose depuis que l’OMS a signifié qu’il n’y avait « aucune preuve » de la présence du virus Ebola en Côte d’Ivoire. Et pourtant, depuis trois semaines au moins c’est le branle-bas de combat pour retrouver des cas contacts d’une jeune dame guinéenne supposément testée positive au virus après son arrivée en Côte d’Ivoire en provenance de Labé en Guinée Conakry.
Dans la foulée, une vaste campagne de vaccination avait été menée avec l’administration de plus de 5.000 doses de vaccins livrés par la Guinée à la Côte d’Ivoire. La surveillance épidémique a contraint à la mise sous quarantaine d’au moins 49 personnes à Labé en Guinée ; 47 d’entre elles ne présentent aucun signe d’aucune maladie et sont donc libérées, les 2 autres restent en observation pour quelques jours encore.
Dès l’annonce par la Côte d’Ivoire de l’état positif de la jeune dame, la Guinée avait émis des doutes sur la nature du diagnostic initial. Il a fallu que de nouvelles analyses PCR et par sérologie soient effectuées au laboratoire de Bio-Mérieux et l’Institut Pasteur de Lyon en France, pour conclure définitivement qu’il ne s’agit pas du virus Ebola. Des analyses plus poussées permettront de déterminer la nature du mal dont a souffert la jeune dame.
Soulagement total du côté de Labé qui craignait de devoir revivre les années noires que le pays a connues avec Ebola en 2014. Du côté de la Côte d’Ivoire, les autorités ne reconnaissent pas avoir commis un raté et rassure que « cette situation a permis (au) pays de tester son système national de préparation et (de) réponse à une épidémie ».