Faure Gnassingbé invité à faire « supprimer » ou « baisser » les frais d’inscription au concours de la fonction publique
©liinformateur.net – 06 décembre 2020 – 06h18 (Lomé) – Il y a quelques semaines, le chef de l’État togolais avait agréablement surpris les togolais et surtout les élèves en décrétant la suppression des frais d’inscription à tous les examens nationaux. Ainsi donc, plus un seul franc ne devrait être exigé de quiconque pour s’inscrire à un examen. Un promesse de campagne devenue réalité qui soulage les parents d’élèves. À présent le chef de l’État est attendu que un autre chantier, celui des frais d’inscription au concours de la fonction publique.
Au Togo, lorsque le gouvernement lance un coucous de la fonction publique pour répondre à un besoin, parmi les pièces à fournir, figure la quittance de paiement des frais d’inscription. Très souvent, ces frais s’élèvent à 10.000f CFA ; une belle fortune quand on considère le profil des personnes qui s’inscrivent au concours.
En général les concours de recrutement n’intéressent que des gens qui n’ont pas encore d’emploi ou dont les emplois dans le privé sont précaires. Difficile de voir quelqu’un dont la situation professionnelle dans le privé est rose chercher à tout prix à passer un concours de la fonction publique. Du coup, il n’y a pas de logique à exiger de l’argent de la part de quelqu’un dont la condition sociale est déjà assez précaire.
Le dernier concours lancé par les ministères de la fonction publique et de l’enseignement n’a pas dérogé à la règle. Chaque candidat devra payer une caution de 10.000f. Pour certains, il y a comme un air inéquitable qui souffle au Togo.
Beaucoup ne comprennent pas comment on a pu supprimer les frais d’inscription aux examens scolaires et supérieurs et dans le même temps on maintient les frais d’inscription au concours de la fonction publique. Le président de la République est ainsi interpellé à agir dans le sens de la suppression totale ou d’une baisse considérable de ces frais.
Un tel acte soulagerait les concurrents qui triment souvent pour trouver ces frais, sachant que la constitution des dossiers en elle-même est déjà assez coûteux. Il est bien vrai que l’État doit pouvoir disposer des fonds pour l’organisation pratique desdits concours, mais le coût est assez élevé.
En général, le lancement de ces genres de concours attirent des foules monstres. Pour des concours visant à recruter 1.000 fonctionnaires par exemple, il n’est pas rare de voir plus de 20.000 inscrits. Ainsi donc, baisser les frais d’inscription à 2.000f CFA par exemple ne risquerait pas d’entraîner des manques de moyens pour l’organisation. Le chef de l’État qui a fait un véritable virage social en ce quinquennat, saura certainement écouter les cris de cœur des togolais dans le sens soit de la « suppression » soit de la « baisse » des frais d’inscription au concours de la fonction publique togolaise.
GSK
Décision salutaire du chef de l’État.
Il ne reste qu’à parfaire le caractère objectif des différents concours. On note trop d’incongruence à l’issue de plusieurs concours. Par exemple, on a vu les noms des gens(amis) sortir dans deux options différentes alors qu’ils n’ont composé que dans une seule. Cela frise l’absurdité.