©liinformateur – Joseph Koamy Gloékpo Gomado est désormais persona non grata à l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Alors que la confusion sur la véritable identité derrière le patronyme Gomado s’installait, les choses se sont confirmées avec la prise de fonction effective du nouveau locataire du ministère de l’aménagement et du développement des territoires. C’est bien le maire de la commune de Golfe 1, cadre de l’ANC, qui est le nouveau ministre en charge de ce porte-feuille. Il n’en fallait pas plus pour mettre le parti dans tous ses états.

Un membre de l’ANC au gouvernement ? Personne n’aurait parié dessus, tant le parti est farouchement opposé à la politique du pouvoir en place. Il y a quelques jours seulement le président de l’ANC, Jean-Pierre Fabre appelait les togolais à s’indigner contre la gestion de la cité. C’est donc un revirement spectaculaire que vient d’effectuer ce membre influent du parti en acceptant de servir dans le gouvernement Dogbé 2.

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Pour l’ANC, cette nomination « relève entièrement de l’initiative et de la responsabilité individuelles, personnelles et solitaires de l’intéressé« . Autrement, M. Gomado est entré au gouvernement à titre personnel. Le parti explique n’avoir pas été consulté. En conséquence, une procédure disciplinaire est ouverte à l’encontre du nouveau ministre.

« En tournant ainsi le dos à ses engagements envers le parti, M. Gomado commet une faute lourde, passible de sanctions. Une procédure disciplinaire conséquente est donc ouverte contre M. Gomado pour permettre au Bureau National de prononcer formellement à son encontre, l’une des sanctions prévues par les statuts et comprenant l’exclusion définitive », écrit le parti dans une note.

En d’autres termes, l’ANC ne soutient pas son membre qui fera cavalier seul. Si M. Gomado a accepté la nomination contre la ligne de son parti, c’est qu’il en a certainement mesuré les conséquences et calculé les risques. On peut donc affirmer que l’intéressé s’est lui-même mis en retrait du parti orange. A-t-il rejoint Unir ? Rien n’est moins sûr.

Le Togo a un nouveau gouvernement d’une trentaine de ministres. La plupart des anciens ministres conservent ou changent de porte-feuille. On note de nouvelles entrées dont M. Gomado et Isaac Tchiakpé de l’UFC. Des départs sont également enregistrés dont celui du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Ihou Majesté Watéba.