Le changement des tarifs de péages opérationnel, colère dans certaines localités ; des interpellations signalées
©liinformateur.net – (Lomé, 18 mars 2021, 06h35) – Ce jeudi 18 mars 2021 ne sera certainement pas un jour gai pour les usagers de la route qui devront passer par des postes de péages. L’État a décidé d’une hausse considérable des frais de péages en début de semaine. La mesure entre en vigueur jeudi 18 mars ; tous les types de véhicules y sont désormais soumis. C’est la colère du côté des conducteurs de taxi-motos qui ont manifesté par endroit.
Aux différents postes de péages sur l’étendue du territoire national, il n’y aura plus de privilège pour aucun véhicule à moteur. Jusque-là exempts de frais de péages, les engins à 2 roues tout comme les tricycles vont aussi devoir désormais payer à chaque passage.
Les conducteurs d’engins à deux roues payeront 50 francs CFA et ceux des tricycles 100 francs CFA. Ce sont les usagers des véhicules légers qui subissent l’une des plus fortes augmentations. De 300 francs au départ, ils payeront désormais 500 francs CFA soit près de 70% d’augmentation tandis que les minibus voient leurs frais passer juste de 500 à 600 francs CFA.
Même si les autorités expliquent ces nouveaux tarifs par la nécessité de renflouer le fonds d’entretien routier, ils sont mal perçus dans l’opinion surtout en raison de la période de crise sanitaire marquée par une morosité des activités économiques. Plusieurs acteurs de la société civile intervenant dans la défense des consommateurs appellent le gouvernement à sursoir à cette hausse.
Des conducteurs de taxi-motos ont manifesté leur colère dans certaines localités notamment sur la nationale numéro 5 entre Kpalimé et Atakpamé. Route bloquée, course poursuite et jets de gaz lacrymogènes ont émaillé ce mouvement spontané débuté tôt en matinée.
Tout compte fait, c’est une important manque à gagner pour des habitués de la route qui pour les besoins de service traversent des péages. Selon les calculs d’un usager de la route qui a son service à Tsévié (35 km de Lomé) et qui passe par le péage de Davié, l’ancien tarif lui fait dépenser 180.000 francs CFA par an en frais de péages. Avec le nouveau tarif, il va dépenser 300.000 francs CFA par an. Côté chauffeurs de taxi, on s’imagine que ce sont les clients qui vont subir le coup avec une hausse des frais de transport.
GSK