©liinformateur.net – 17 mai 2020 – 23h06 (Lomé)

Le gouvernement togolais a le souci permanent d’adapter ses actions de développement aux besoins spécifiques des populations vivant sur le territoire. Mais pour réussir ce pari, il est indispensable d’avoir une meilleure maîtrise des personnes physiquement présentes dans le pays peu importe leur nationalité. En cela, le programme « WURI » (West Africa Unique Identification for Regional Integration and Inclusion Project), Programme d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’Ouest, est un atout majeur.

« WURI » vise concrètement à avoir une idée exhaustive de la population de la zone ouest-africaine à travers une identification numérique individuelle. Le programme vient de bénéficier d’un appui financier de la banque mondiale à hauteur de 165 milliards de F CFA à travers l’Association Internationale de Développement (IDA). Grâce à cet appui financier destiné à la deuxième phase du programme, il sera mis en place des systèmes d’identification de base qui incluent toute personne présente physiquement dans les pays de la CEDEAO, indépendamment de sa nationalité, citoyenneté ou de son statut juridique.

Quatre pays sont concernés par cette seconde phase notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et le Togo. L’ambition des autorités togolaises à travers ce programme est de passer à la phase pratique de la mise en œuvre du système d’identification de base pour assurer une identification unique pour chaque citoyen. Ce système sera inclusif, fiable et garantissant la protection des données individuelles.

A terme, le Togo pourra tirer des avantages considérables de la mise en œuvre de ce système. Il permettra par exemple d’assurer une protection sociale à chaque personne vivant au Togo surtout celles évoluant dans le secteur informel qui sont plus vulnérables. Ce système est adapté à des périodes comme celles de la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus à laquelle fait face le Togo. Il peut appuyer la prestation de services dans la communauté en permettant l’accès à une identification unique à toute personne, la facilitation des initiatives transfrontalières en reliant les systèmes nationaux.

Samuel Gnanhoui