Législatives au Mali : le parti au pouvoir perd du terrain
©liinformateur.net – 25 avril 2020 – 18h08 (Lomé)
Les résultats du second tour des élections législatives au Mali sont connus depuis le 23 avril. Le Rassemblement Pour le Mali ( RPM) du président Ibrahim Boubacar Kéïta arrive en tête selon les chiffres provisoires communiqués par le ministère malien de l’administration territoriale. Sur fond de covid-19 et d’insécurité au nord et au centre du pays, le taux de participation est resté faible atteignant seulement les 35%.
La pandémie du covid-19 qui sévit dans le pays, l’insécurité qui perdure dans le septentrion et le centre sans oublier les conflits inter- communautaires, n’ont pas empêché la tenue des législatives au Mali. 147 sièges étaient à pourvoir dont 22 attribués dès le premier tour. A l’issue du deuxième tour le RPM obtient une victoire en demi teinte. Seulement 43 sièges sur le total que compte le parlement. Pire, le parti au pouvoir n’a réussi qu’à obtenir 1 siège sur les 15 que compte la capitale Bamako. Une majorité insuffisante pour gouverner seul. Une alliance avec d’autres formations de la mouvance présidentielle tels que l’ADEMA (22 sièges), le MPM (11sièges), et l’ UDD (04 sièges) s’impose.
Côté opposition, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) du principal opposant Soumaïla Cissé toujours aux mains de ses ravisseurs conserve son statut de principal parti d’opposition avec 19 sièges.
Le nouveau parlement va devoir se pencher sur les réformes constitutionnelles, institutionnelles, ainsi que la décentralisation prévues par l’accord d’Alger signé par les groupes armés et le gouvernement malien en 2015.
Rappelons que depuis 2012, le pays est confronté à plusieurs écueils à savoir le séparatisme touareg, les incursions de groupuscules djihadistes, puis les violences inter- communautaires.
Magloire Tomety