Mali : IBK, la chute

©liinformateur.net – 19 août 2020, 09h14 – Cette fois la chute est consommée pour Ibrahim Boubacar Kéita. Mardi 18 août 2020, le président IBK, en compagnie de son premier ministre Boubou Cissé, est arrêté et emmené au camp militaire de Kati d’où était partie une mutinerie en début de journée.

Apparu à minuit en direct de la télévision nationale malienne ORTM, le président Keïta a annoncé sa démission ainsi que celle du gouvernement et a dissout l’Assemblée nationale.

« Je voudrais à ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années et la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions à partir de ce moment. Et avec toutes les conséquences de droit : la dissolution de l’Assemblée nationale et celle du gouvernement », a déclaré IBK visiblement fatigué muni d’un masque de protection.

Pas d’effusion de sang

« Je ne veux pas que du sang soit versé pour me maintenir au pouvoir » a dit en substance le désormais ex-chef de l’État. En effet, le coup d’état qui a conduit à sa chute n’a provoqué aucune résistance et aucune goutte de sang n’a été versée. C’est ce que mettent en avant les putschistes qui disent vouloir rétablir l’autorité du Mali avant de remettre le pouvoir à la suite d’élections dans un « délai raisonnable ». C’est le Colonel Sadjo Camara qui semble dirigé la junte militaire qui vient de renverser IBK.

Né le 29 janvier 1945, Ibrahim Boubacar Keïta, souvent désigné par son acronyme « IBK », est un homme d’Etat malien. Il a occupé successivement les fonctions de Premier ministre de 1994 à 2000 et de Président de l’assemblée nationale de 2002 à 2007. En 2013, il accède au pouvoir avec 77,61% et réélu en 2018 pour son second mandant.

Prudence AGBALETI

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