©liinformateur.net – 24 juillet 2020 – 11h15 (Lomé)

La situation politique s’enlise au Mali. Les 5 chefs d’État envoyés par la Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest pour désamorcer la crise n’ont pas réussi leur mission. Le mouvement de contestation de l’imam Mahmoud Dicko campe toujours sur sa position.

« Rien n’a été fait pour le moment », c’est le verdict sans appel de l’influent imam Mahmoud Dicko à la sortie de son entretien avec la délégation de haut niveau de la CEDEAO. Les chefs d’État de la communauté sous-régional arrivés jeudi dans la capitale malienne pour tenter de rapprocher les positions repartent bredouilles. Ils n’ont pas réussi à faire infléchir la contestation qui maintient sa demande de départ du président Ibrahim Boubacar Kéita du pouvoir. Cette exigence est « une ligne rouge » pour la CEDEAO selon le président Issoufou du Niger qui brandit le protocole additionnel de la communauté sur la démocratie et la bonne gouvernance, lequel protocole s’oppose catégoriquement à tout renversement inconstitutionnel d’un président en exercice.

On sent le ton monté du côté de la contestation. L’imam Dicko s’est montre très déterminé et un brin agacé à la sortie de la rencontre. « Je préfère mourir martyr que de mourir traître », a-t-il lâché aux journalistes ; ce qui traduit une montée de la tension dans les prochaines semaines.

Du côté de la CEDEAO on ne désespère pas, un sommet extraordinaire de l’organisation est annoncé pour le lundi 27 juillet prochain en vue de se plancher exclusivement sur la situation malienne.