©liinformateur – (Lomé, 1er mars 2021, 16h00) – L’affaire Bolloré a refait surface au Togo à la faveur d’une procédure judiciaire contre l’homme d’affaire Vincent Bolloré en France. La procédure concerne des services de communication qu’une entreprise du groupe Bolloré a octroyé à des pays comme le Togo et la Guinée en 2010 lors des présidentielles. A l’issue de ces élections dans ces 2 pays, le groupe Bolloré a obtenu des concessions portuaires, y aurait-il un lien ? La procédure en France permettra de le savoir mais au Togo on croit dure comme fer qu’il y a eu collusion et corruption. Le député Gerry Taama s’est prononcé sur l’affaire et a révélé les liens quelque peu troubles entre multinationales et acteurs politiques.

« Qui ne sait pas que dans tous les pays du monde, les multinationales arrosent les hommes politiques pour obtenir des avantages économiques ? » , écrit Gerry Taama qui faisait une sortie en réponse à ce qu’il a qualifié d’interpellations diverses à ce prononcer sur l’affaire Bolloré. Une sortie qui confirme que loin des apparences, les politiques ne se gênent pas pour s’attacher les services et les soutiens des multinationales lors des processus électoraux.

Pour Gerry Taama, ce ne serait donc pas uniquement Faure Gnassingbé qui profiterait de cette pratique mais tous les politiques.

« Nulle part au monde, les politiciens et les hommes d’affaires n’ont des relations catholiques. Souvent même, les multinationales arrosent tous les candidats, on ne sait jamais. Si vous poussez trop loin le bouchon, quelqu’un va demander de faire aussi l’audit d’un certain 30 millions, et d’autres sommes perçues au Ghana. Nous sommes tous sales, nous les politiciens.« , écrit Gerry Taama.

En clair, à en croire Gerry Taama, un soutien à la campagne de Faure Gnassingbé par Bolloré contre octroi de concession portuaire, n’a rien de bien étonnant vue que c’est une pratique généralisée dans les milieux politiques. Doit-on déduire de la sortie de Gerry Taama que derrière cette affaire qui occupe la justice française, il n’y a aucune matière qui devrait intéresser la justice togolaise ?