©liinformateur.net – Lomé, 26 janvier 2022, 15h02 – Fallait-il maintenir ou reporter à nouveau la Coupe d’Afrique des Nations 2021 ? La question revient de plus en plus sur les lèvres au regard de l’organisation approximative de cette 33è édition de la fête du football africain. Déjà privé une première fois de la compétition en raison de son impréparation, le Cameroun n’a pas mieux réussi son organisation ; et pour Samuel Eto’o Fils le nouveau président de la Fédération Camerounaise de Football, c’est un véritable fiasco.

Des joueurs qui se plaignent de l’état des stades, un dispositif sanitaire approximatif et des stades pas vraiment aux normes : bienvenue à la CAN Cameroun 2021. La compétition ouverte depuis deux semaines déjà et qui est en passe d’amorcer la phase des quarts de finale, laisse voir une organisation totalement ratée.

La goutte d’eau qui a fait débordée le vase c’est le drame qui s’est joué au stade d’Olembé peu avant l’ouverture de la rencontre entre le Cameroun et les Comores. Une bousculade spectaculaire a coûté la vie à huit personnes dont des enfants et adolescents. En attendant que les enquêtes ne permettent de situer les responsabilités, tout le monde pointe l’état du stade de cette ville. Au cours de ses inspections d’avant compétition la CAF jugeait que ce stade n’était pas prêt, et pourtant on y a maintenu des rencontres.

Au-delà de ce drame, la gestion même de l’aspect sanitaire de la compétition laisse à désirer selon plusieurs experts. En raison du Covid-19 les mesures sont assez contraignantes aussi bien pour les joueurs que les spectateurs. Mais l’impression qui se dégage est qu’il y a souvent des cas de joueurs positifs parmi les autres équipes sauf les lions indomptables. Pire, les adversaires du Cameroun se voient trop souvent détecter positifs.

12 joueurs des Comores l’ont vécu en fin de semaine avant le match contre le Cameroun. Les Comores ont même dû affronter le pays organisateur sans gardien professionnel en raison de la positivité de 12 joueurs dont les 2 seuls gardiens ; un peu comme si on voulait les affaiblir avant match.

Cela fait trop aux yeux d’un certain nombre d’analystes sportifs qui pointent clairement un fiasco pour l’ex international Camerounais Samuel Eto’o, aujourd’hui dans la peau de président de la Fédération de foot. La Confédération Africaine de Football tirera-t-elle toutes les leçons de ces ratés ?