Pétrolegate / Procès en appel – renvoi au 08 juillet, une date si loin et déjà si proche
©liinformateur.net – (Lomé, 09 avril 2021, 06h55) – Le Procès en appel dans l’affaire de détournement présumé de fonds publics dans l’importation de pétrole, s’est tenu hier jeudi 8 avril 2021 devant la Cour d’Appel de Lomé. Après trois reports consécutifs, la séance d’hier n’a donc pas permis de clore le dossier. Sur requête des avocats de la défense, le dossier est encore renvoyé au 8 juillet prochain. Encore une diversion de la défense que dénoncent les avocats des mis en cause dans cette affaire.
A quand la fin de ce procès en appel ? Il faut bien être un devin pour la prédire. En tout cas, comme le souligne le conseil des mis en cause, les dilatoires prendront fin un jour pour laisser place à la vérité de se manifester. Même si la défense multiplie des
stratagèmes pour retarder les choses, il faut noter que la Cour d’appel sera obligée de clore le dossier, estime le camp des mis en cause dans l’affaire dite Pétrolegate.
Ce nième report est voulu par les avocats du confrère L’Alternative. Selon ces derniers, ils ne sont pas prêts dans la préparation de leurs plaidoiries. Ainsi, le report pourra leur donner le temps supplémentaire de s’organiser. Il faut préciser également que certains avocats de la défense, notamment Mes Célestin Agbogan et Bertrand Atchou, n’étaient pas au rendez-vous hier. Ils seraient souffrants, dit-on. Et donc le reste a estimé que pour une meilleure défense de leur client, il est nécessaire que leurs confrères soient présents.
Du côté des avocats de la famille Adjakly, l’attitude de la défense cache mal un inconfort. Ils soutiennent que les avocats du confrère Ferdinand Ayité manquent d’arguments à faire valoir. En effet, comme ils l’ont toujours souligné, le pétrolegate est un dopage médiatique. Rien de cela n’a existé, et donc il est tout à fait normal que le journaliste et ses avocats continuent de jouer pour retarder la manifestation de la vérité, qui ne leur est guère favorable.
On se rappelle que le ministre Gilbert Bawara avait aussi déclaré sur la chaine New world Tv qu’ « il n’y a rien de plus faux, qu’on a voulu dénommer Pétrolegate ». Ce ministre soutenait que l’Etat n’injecte pas de sous dans la commande du pétrole ; et donc on ne saurait parler de détournement de fonds public. Selon lui, l’affaire est un fake news.
Un autre ministre pas des moindres, porte-parole du gouvernement, Christian Trimua, a aussi abondé dans le même sens que son collègue : « Il faut faire extrêmement attention à ne pas donner de la polémique inutile et qui amène à ces éléments de procès que nous avons avec l’accusation des personnalités et des individus sur un certain nombre d’éléments qui ne sont pas fiables », avait fait savoir le ministre. Avant de préciser que le « rapport qui est brandi comme une preuve aujourd’hui par les uns et les autres à charge d’un certain nombre de personnalités n’est pas fiable, il n’a pas été fait dans les conditions acceptables, et naturellement le gouvernement n’en tirera aucune conclusion à l’étape actuelle ».
Voilà des éléments qui renseignent à suffisance sur cette “fiction“ dite pétrolegate, « orchestrée par des mains noires pour nuire à une famille ». Mais le 8 juillet n’est pas loin, fait savoir le conseil des Adjakly qui continue d’afficher une sérénité quant à l’issue de l’affaire. Car il aurait la certitude que leur vis-à-vis manque d’éléments probants pour soutenir les allégations de détournement de près de 500 milliards par leurs clients.
Affaire à suivre …