Quelle attitude Agbéyomé Kodjo va-t-il pouvoir adopter maintenant ?

©liinformateur.net – 25 avril 2020 – 15h46 (Lomé)

Agbéyomé Kodjo est désormais un homme libre. Après 72heures passées au Service Central des Recherches et Investigations Criminelles (SCRIC), il a été présenté au procureur de la République dans la nuit du 24 avril et remis en liberté sous contrôle judiciaire assorti de 4 conditions.

Selon tous les analystes, c’est une épée de Damoclès qui plane désormais sur la tête de celui qui s’est jusque là considéré comme le véritable vainqueur de la présidentielle du 22 février dernier. En dehors du pointage chaque premier lundi du mois, de l’autorisation à obtenir pour quitter le territoire national, il est aussi interdit à l’ancien premier ministre de faire toute déclaration tendant à remettre en cause les résultats de la dernière élection présidentielle. Un coup de massue pour Agbéyomé qui a fondé toute son action politique ces dernières semaines sur la remise en cause de la victoire de Faure Gnassingbé.

Pour Agbéyomé Kodjo, Faure Gnassingbé est tout sauf le véritable vainqueur de la présidentielle de février. S’il y a un vrai vainqueur, c’est bien lui. C’est ainsi qu’il a tenté de garder la flamme de la contestation allumée. Désormais l’étau s’est un peu refermé sur lui.

Agbéyomé Kodjo a-t-il accepté de troquer sa liberté contre le silence ? C’est la question que beaucoup se posent depuis ce vendredi. Étant désormais un homme libre, cela signifie qu’il est obligé de garder bouche cousue sur l’issue de la présidentielle passée. Plus d’adresse à la nation en qualité de président élu, plus question de décret signé par lui, plus de conférence de presse à son domicile pour parler du contentieux électoral… Agbéyomé semble avoir perdu la partie.

Plus de marge de manœuvre pour celui qui a également été ancien président de l’Assemblée nationale. Comment compte-t-il organiser à présent la résistance, si résistance il y a encore ?

En attendant, l’homme de Tokpli savoure sa liberté retrouvée avec sa famille. Avec lui, Brigitte Adjamagbo-Johnson, Fulbert Attisso et Marc Mondji sont également rentrés chez eux. Selon un leader politique que nous avons joint, l’interdiction de s’exprimer sur les questions liées à la présidentielle concernerait également le prélat, Mgr Phillipe Fanoko Kpodzro.

Samuel Gnanhoui

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