Togo : 2 journaux et 3 journalistes convoqués en justice par SCANTOGO
©liinformateur.net – 10 novembre 2020 – 16h40 (Lomé) – C’est décidément une mauvaise période pour les journalistes au Togo ces derniers mois. Alors qu’on n’en a pas encore fini avec l’affaire de diffamation dans laquelle le journal L’Alternative et son directeur de publication sont accusés, voilà que d’autres journaux et journalistes doivent aussi devoir faire face à la justice. Cette fois il s’agit des journaux « Liberté » , un quotidien privé, et « Fraternité » , un hebdomadaire. Ces deux journaux et leur directeur de publication ainsi qu’un journaliste rédacteur de « Liberté » , sont convoqués par la société minière SCANTOGO MINES SA pour répondre de certains faits allégués dans leurs publications.

Les 2 journaux ont révélé dans des publications que la société SCANTOGO MINES refuserait d’indemniser des propriétaires terriens à Tagbligbo, une localité riche en minerais de la préfecture de Yoto au sud du Togo. Le code minier du Togo stipule qu’avant toute exploitation minière dans une localité, des indemnisations doivent préalablement être versés aux propriétaires des terres et ceci doit faire l’objet de consensus entre les parties ; toute chose que la société SCANTOGO argue avoir respecté.

S’estimant donc mise en cause et probablement diffamée, la société SCANTOGO assigne les journaux « Liberté » et « Fraternité » et leur directeur de publication respectif, Médard Amétépé et Joël Egah en plus du journaliste Géraud Afangnowou, en justice. Les accusés doivent comparaitre le 25 novembre prochain à 08 heures devant le procureur de la république près le tribunal de première instance de Lomé.

Copie de la citation directe

C’est une nouvelle saga judiciaire qui risque de s’ouvrir avec cette nouvelle affaire opposant un plaignant à des médias. Rappelons que dans la loi Togolaise, le délit de presse est totalement dépénalisé ; les journalistes ne peuvent être condamnés qu’à des amendes. Mais ces genres d’affaire sont généralement perçus par l’opinion comme une atteinte à la liberté de presse.

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