©liinformateur.net – 12 octobre 2020 – 18h00 – C’est le revers de la décentralisation, des personnes mal préparées ont été propulsées au devant de la gestion des affaires publiques. Certains, et ils sont nombreux, s’embourbent déjà et se mêlent à des affaires de malversations financières. C’est le cas dans la commune d’Agoè-Nyivé 4 (Togblékopé) qui entre dans l’histoire comme la première commune à faire tomber son maire.

Abdoulaye Adamou, maire de la commune d’Agoè-Nyivé 4 perd son poste après seulement un an d’exercice. Les dissensions entre lui et son conseil sont devenues trop graves ; la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, un problème de tickets.

Parmi les prérogatives reconnues au conseil municipal, la collecte de certaines taxes dans les marchés du ressort communal. A Togblékopé (localité de la banlieue de l’extrême nord de Lomé), il se trouve que 2 catégories de tickets se sont retrouvées sur les marchés ; une catégorie, l’ancienne et une seconde dite sécurisée. Seul bémol, le conseil n’a pas été avisé avant la mise en circulation de ces tickets dits sécurisés.

A la réunion du conseil municipal, la manœuvre qu’a vainement tenté d’expliqué le maire Abdoulaye Adamou a été perçue comme un acte de détournement de fonds publics. Conséquence, le conseil s’est payé la tête du maire par 9 voix contre 11. Abdoulaye Adamou n’est donc plus le maire d’Agoè-Nyivé 4.

Des maires comme lui, il y en a beaucoup dont la gestion est très décriée par le conseil municipal. Nous avons relayé ici le cas de celui du golfe 3, les dissensions entre lui et son conseil sont toujours très vives. Dans Lavié, commune de Kloto 2, le maire est également sur la sellette pour sa gestion scabreuse de la municipalité.

Particularité de tous ces maires, ils ont issus du parti au pouvoir. Voilà pourquoi la chute d’Abdoulaye Adamou est perçue par beaucoup comme une action venant de la hiérarchie du parti qui ne veut plus être perçu comme couvrant des actes de corruption.

GSK