Togo : Dodzi Kokoroko affronte sa première grève des enseignants
©liinformateur.net – 16 novembre 2020 – 11h22 (Lomé) – Deux semaines après le démarrage de la rentrée scolaire, les enseignants du public entrent en grève dès ce lundi 16 novembre. Ce nouveau mouvement d’humeur, l’un des tous premiers après plusieurs mois de répit dans le secteur de l’éducation, vise à forcer la main au gouvernement pour la satisfaction d’un certain nombre de revendications. Pour le nouveau ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, Dodzi Kokoroko, c’est la première grève des enseignants qu’il doit gérer.

Cette nouvelle grève que débutent les enseignants du public, à l’appel de certains syndicats de l’éducation comme la FESEN et la CSET, est une manière d’inviter le gouvernement à répondre à ces engagements pris en 2018. Dans un courrier datée du 02 novembre et adressé au ministre de tutelle, la CSET revenait sur les points restés non satisfaits. Cette coordination syndicale exigeait :

« l’indexation avec rappel des deux milliards de 2019, les discussions portant sur l’enveloppe de 2020 et 2021. »

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Pour la CSET, il urge également que le gouvernement accélère « la mise en application du Statut Particulier de l’enseignement qui vise une meilleure professionnalisation de la fonction enseignante » au Togo.

C’est donc faute de réponse du ministre à ce courrier tenant « lieu de préavis de grève », que les enseignants ont décidé de mettre leur préavis à exécution. Quelle va être la réponse du ministre Kokoroko ? Une chose est sûre, le gouvernement a engagé beaucoup de fonds dans la gestion du coronavirus et il est fort à parier que les moyens financiers pour répondre dans l’immédiat aux revendications des enseignants fassent défaut.

Difficile de mesurer le niveau de suivi de la grève ce lundi, mais sur les réseaux sociaux, plusieurs responsables de syndicats se satisfont d’un niveau de suivi assez élevé. Des discussions avaient pourtant eu lieu avec le gouvernement, mais certains syndicats en sont ressortis insatisfaits.

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