©liinformateur.net – Lomé, 09 septembre 2021, 12h05 – En vue de désamorcer le grogne naissant dans le secteur de la santé, le gouvernement togolais et les partenaires sociaux ont eu des rencontres dans le cadre du Conseil National du Dialogue Social (CNDS). A cet effet, l’exécutif a annoncé une batterie de mesures pour soulager le calvaire du personnel soignant et enseignant, mais n’a pas manqué de toucher du doigt un mal profond qui ronge le système sanitaire togolais : le mauvais accueil dans les structures de soins. Les professionnels du secteur sont invités à revoir la copie.

Il est de notoriété publique que les structures hospitalières du Togo sont confrontées à d’énormes difficultés matérielles. Faiblesse ou vétusté ou même inexistence du plateau technique, personnel soignant insuffisant, … Mais il est aussi connu que l’un des maux qui gangrènent les centres de santé au Togo c’est le très mauvais accueil réservé aux patients dans les centres de santé public. Il n’existe personne qui a une fois fréquenté un centre de santé public et qui n’a pas de témoignage à donner sur la mauvaise qualité de l’accueil qui est réservé aux patients.

Traités comme des moins que rien, les patients ou les accompagnateurs déjà durement éprouvés par l’hospitalisation, doivent vivre les écarts de comportement de ces soignants pourtant payés grâce aux deniers du contribuable. Pour le gouvernement, ces comportements doivent changer. A cet effet, il a attiré l’attention des partenaires sociaux sur ce fait le 07 septembre dernier durant la session du dialogue au CNDS.

« Le gouvernement saisit l’occasion de la présente session spéciale du CNDS pour déplorer l’absentéisme, le manque d’assiduité et la faible qualité de l’accueil et des services que l’on observe, notamment dans les hôpitaux et centres de santé », écrit le gouvernement dans le communiqué issu du dialogue.

Généralement, le personnel soignant argue de difficultés matérielles pour justifier les écarts de comportement observés, mais ces arguments ne convainquent personne. Il y a nécessité pour ces soignants de revoir la donne ; à cet effet, le gouvernement devra aussi prendre des mesures disciplinaires pour sanctionner les agents indélicats qui écument les centres de santé et hôpitaux publics et salissent par leur comportement, la réputation qui doit être celle de ces milieux.