©liinformateur – Le Front Touche Pas à ma Constitution, comprenant notamment la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), Les Démocrates, et le Parti des Togolais, a annoncé un sit-in pacifique pour le 9 août prochain devant la Cour constitutionnelle. Conformément aux dispositions légales, les organisateurs ont notifié aux autorités de leur intention, espérant ainsi exercer leur droit de manifester en toute légalité. Toutefois, cette initiative a été interdite par le ministre de l’Administration territoriale.

Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, Hodabalo Awaté, a répondu à la note d’information des organisateurs en rappelant que bien que l’exercice de la liberté de manifestation pacifique publique soit un droit garanti par les textes et instruments juridiques du pays, cet exercice doit respecter ces mêmes textes.

Hodabalo Awaté a évoqué l’article 9-2 de la loi n° 2019-010, modifiant la loi n° 2011-010 du 16 mai 2011 pour justifier l’interdiction du sit-in. En effet, cet article stipule que les manifestations sont interdites sur certains axes et zones sensibles, y compris à proximité des institutions de la République telles que la Cour Constitutionnelle.

 En clair, cette interdiction vise à protéger les institutions stratégiques du pays contre toute forme de perturbation pouvant nuire à l’ordre public et à la sécurité nationale.

Les analystes diront que le ministre, en empêchant le sit-in devant la Cour Constitutionnelle, a donc agi dans le strict respect de la loi afin d’assurer la paix et la stabilité.

Cependant, si beaucoup doutaient de la tenue effective de cette manifestation pacifique, la question qui demeure est la suivante : « Que feront les organisateurs ? » Avaient-ils un plan B pour cette éventualité ? Les prochaines heures, voire les prochains jours, nous édifieront.

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